«La Journée parlementaire du Royaume du Maroc», co-organisée par l’ambassade du Maroc à Lima, s’inscrit dans le cadre des «liens exemplaires d’amitié et de coopération unissant les gouvernements du Royaume du Maroc et de la République du Pérou, ainsi que leurs institutions législatives respectives».
Selon un communiqué de l’ambassade, cette commémoration a été institutionnalisée au sein du Congrès péruvien, à l’initiative du Groupe d’amitié parlementaire Pérou-Maroc, présidé par le député Ernesto Bustamante Donayre, à l’occasion de la deuxième réunion de ce groupe, tenue le 25 avril 2023 au siège de l’institution législative péruvienne.
A cette occasion, l’ambassadeur du Maroc au Pérou, Amin Chaoudri, a mis en lumière l’intérêt particulier que revêt cette deuxième édition, qui coïncide avec deux anniversaires: d’une part, la commémoration du 20ème anniversaire de la visite historique de Sa Majesté le Roi au Pérou en 2004 ; et d’autre part, la célébration du 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1964.
Le diplomate marocain a affirmé que la Visite Royale au Pérou avait marqué un «tournant décisif dans le renforcement de l’amitié et de la coopération bilatérale, ouvrant la voie à un dialogue politique accru et à des échanges économiques et culturels plus intenses» entre les deux pays.
Il a souligné, dans ce contexte, qu’il est «essentiel de rappeler que nos relations ont été forgées par la persévérance et la confiance, des éléments essentiels qui ont contribué à traduire nos dialogues en actions concrètes au profit des deux peuples», ajoutant que «ces initiatives nous donnent l’occasion de développer la coopération dans divers domaines, toujours sur la base du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de nos pays et du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque nation».
L’ambassadeur du Maroc a, en outre, abordé les transformations démocratiques significatives accomplies par le Maroc depuis l’intronisation de Sa Majesté le Roi en 1999, réaffirmant son engagement en faveur d’une démocratie inclusive et soulignant les progrès réalisés en matière de préservation de l’Etat de droit et de protection des droits de l’Homme, notamment ceux se rapportant à l’égalité des genres.
De même, a-t-il dit, la nouvelle Constitution marocaine de 2011 a fait l’objet d’une mention spéciale, étant donné qu’elle a été présentée comme une véritable « feuille de route» visant à garantir la promotion des droits de l’Homme, la bonne gouvernance et l’organisation territoriale basée sur la décentralisation avec une régionalisation avancée, ainsi que la préservation de l’Etat de droit, moyennant l’instauration d’un système politique sain, fondé sur la séparation des pouvoirs et la participation citoyenne.
Pour sa part, la première vice-présidente du Congrès péruvien, Mme Patricia Juárez Gallegos, a mis en exergue l’initiative du Groupe d’amitié parlementaire Pérou-Maroc destinée à institutionnaliser le 30 novembre de chaque année, comme Journée du Maroc au sein du Congrès, «en commémoration de la visite réalisée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Congrès de la République, devenant ainsi le premier Chef d’État arabe et africain à s’adresser à notre pouvoir législatif ».
Elle a souligné que cette reconnaissance n’est pas seulement l’expression d’un respect mutuel, mais aussi une déclaration d’intention pour continuer à travailler en faveur de la promotion du dialogue parlementaire, de l’échange d’expériences et de la coopération sur des questions d’intérêt commun.
De son côté, le président du Groupe d’amitié parlementaire maroco-péruvien, Ernesto Bustamante, a axé son allocution, entre autres sujets, sur la nécessité de l’ouverture d’un consulat péruvien dans l’une des deux villes marocaines du Sud, Laâyoune ou Dakhla, pour que le Pérou devienne le premier pays sud-américain à agir de la sorte; mettant en avant l’aspiration du Pérou à bénéficier de l’essor économique remarquable du Maroc, par le biais de l’établissement de partenariats d’envergure, notamment la signature d’un éventuel accord stratégique visant à relier le port de Chancay, inauguré tout récemment au Pérou, à celui de Dakhla Atlantique au Maroc.
Ernesto Bustamante a également plaidé en faveur de la conclusion d’un accord de libre-échange entre le Maroc et le Pérou, ainsi que la nécessité de l’application du principe de la réciprocité en matière d’exemption de visa sur les passeports ordinaires marocains à l’instar de ce qui a été fait par le Maroc, qui avait supprimé cette formalité pour les citoyens péruviens depuis 2017.
Cette commémoration au Congrès péruvien a vu la participation, outre de Patricia Juárez Gallegos et M. Ernesto Bustamante Donayre, d’auristela Obando Morgan, présidente de la Commission des relations extérieures, ainsi que de plusieurs députés membres du Groupe d’amitié et de cette commission, en plus d’anciens hauts fonctionnaires de l’Etat, en l’occurrence Ana María Choquehuanca, ex-ministre de la Production, des représentants du ministère des Affaires étrangères, ainsi que de plusieurs personnalités issues des milieux politique, diplomatique et des médias, amies du Maroc.
Par ailleurs, l’ambassade du Maroc a offert une réception, le jour même de cette célébration, qui a été rehaussée par la présence d’éminentes personnalités issues des trois pouvoirs de l’Etat, notamment le président du Congrès péruvien, Eduardo Salhuana Cavides; le président du pouvoir judiciaire, Javier Arévalo Vela; le ministre des Relations extérieures. Elmer Schialer, le ministre de l’Éducation, Morgan Quero; de hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères ; ainsi que des personnalités représentant les sphères politique, diplomatique, économique, culturelle, ainsi que des médias et de la société civile.
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