Driss Lachguar : Le Maroc traverse une asphyxie politique, une forme de léthargie institutionnelle et seule une secousse démocratique, à l’instar d’une motion de censure, pourrait l’en sortir

Driss Lachguar : Le Maroc traverse une asphyxie politique, une forme de léthargie institutionnelle et seule une secousse démocratique, à l’instar d’une motion de censure, pourrait l’en sortir
Anwarpress FR vendredi 2 mai 2025 - 12:15
Jeudi 1er Mai à Casablanca, Driss Lachguar, Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, a dressé un constat implacable : le Maroc traverse une asphyxie politique, une forme de léthargie institutionnelle dont seule une secousse démocratique, comme une motion  de censure, pourrait réveiller le pays.

«Nous avons l’impression d’être revenus cent ans en arrière », a-t-il lancé à la foule, en évoquant l’état de régression que connaît la vie publique sous le gouvernement actuel. Un gouvernement qu’il accuse de verrouiller seul la préparation des élections de 2026, dans l’opacité et sans concertation avec les autres forces vives du pays.

Driss Lachguar exhorte ainsi l’ensemble de l’opposition à œuvrer collectivement pour un dépôt de motion de censure. Non pas comme un geste symbolique, mais comme un acte politique fort, destiné à contraindre le gouvernement à ouvrir le dialogue avec les véritables représentants du peuple. Car pour lui, «la motion de censure est un gain politique pour le Maroc à l’échelle internationale», en ce sens qu’elle signale une vitalité démocratique, une pluralité de débats et une respiration institutionnelle saine.

Le leader socialiste dénonce également l’accaparement des politiques publiques par l’Exécutif, reléguant les syndicats et le patronat au rang de simples spectateurs. «Partout dans le monde, les politiques publiques sont le fruit du dialogue tripartite entre l’Etat, les syndicats et les employeurs. Partout, sauf au Maroc», a-t-il asséné, en mettant en garde contre les dangers de cette gestion unilatérale du dossier social.

L’exclusion de la Fédération démocratique du travail du dialogue social illustre, selon lui, cette dérive antidémocratique. «On ne peut pas parler de paix sociale tout en marginalisant les syndicats représentatifs sous des prétextes fallacieux», a-t-il martelé.

Au-delà des considérations politiques internes, Driss Lachguar a tenu à rappeler l’enracinement des valeurs de solidarité et de justice sociale dans l’histoire du mouvement ouvrier. En reliant la mobilisation marocaine à celle, fondatrice, de Chicago en 1886, il a souligné la continuité des combats pour la dignité du travailleur et pour le respect de ses droits fondamentaux.

L’hommage s’est également voulu national et international. À travers un message limpide de soutien à la cause palestinienne, le Premier secrétaire a réaffirmé que le Maroc — Roi, élites et peuple — est indéfectiblement solidaire du peuple palestinien, dans ses souffrances et dans son aspiration à l’indépendance, selon les frontières de 1967. «Le Maroc n’est pas un pays de slogans. C’est un pays d’actes concrets, d’appui réel à Gaza, à la Cisjordanie, à Al-Qods, et à toute la Palestine», a-t-il indiqué.

Enfin, saluant le courage des soldats marocains en poste dans les zones frontalières, il a appelé la classe ouvrière à s’inspirer de cet engagement patriotique dans ses propres combats. «Aujourd’hui, vous liez le passé au présent, non seulement pour la patrie, mais aussi pour l’humanité».

H.T


Driss Lachguar : Le Maroc traverse une asphyxie politique, une forme de léthargie institutionnelle et seule une secousse démocratique, à l’instar d’une motion de censure, pourrait l’en sortir


Suivez les dernières actualités d'Anwarpress sur Google News Suivez les dernières actualités d'Anwarpress sur WhatsApp Suivez les dernières actualités d'Anwarpress sur Telegram

Laisser un commentaire

1000 / 1000 (Nombre de caractères restants) .

Conditions de publication : Les commentaires ne doivent pas être à caractère diffamatoire ou dénigrant à l'égard de l'auteur, des personnes, des sacralités, des religions ou de Dieu. Ils ne doivent pas non plus comporter des insultes ou des propos incitant à la haine et à la discrimination.

Commentaires

0

Articles Liés

Le Parlement marocain prend part à la session d'avril du Parlacen
vendredi 2 mai 2025 - 15:00

Le Parlement marocain prend part à la session d'avril du Parlacen

Des diplomates des pays du Sahel saluent l’élan de développement dans la région de Dakhla-Oued Eddahab
vendredi 2 mai 2025 - 15:00

Des diplomates des pays du Sahel saluent l’élan de développement dans la région de Dakhla-Oued Eddahab

Mohamed Abdennabaoui : Les peines alternatives, un tournant important dans la politique pénale au Maroc
vendredi 2 mai 2025 - 15:00

Mohamed Abdennabaoui : Les peines alternatives, un tournant important dans la politique pénale au Maroc

Mohamed Tamek plaide pour une mise en œuvre progressive des peines alternatives
vendredi 2 mai 2025 - 15:00

Mohamed Tamek plaide pour une mise en œuvre progressive des peines alternatives