Organisé par la World Jurist Association (WJA) et la World Law Foundation (WLF), ce rendez-vous international a rassemblé plus de 300 intervenants issus de 70 pays.
La délégation marocaine était composée de Zaina Chahim, avocate et présidente de la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, et de Zakaria Abouddahab, professeur de relations internationales à l’Université Mohammed V de Rabat, Abdelaziz Laaroussi, professeur de droit public et vice-doyen à la même université et Hamid Aboulass, professeur en droit constitutionnel à l’Université Abdelmalek Essaadi de Tanger.
Lors de cet événement, inauguré en présence notamment de la vice-présidente dominicaine, Raquel Peña et du président de la WJA, Javier Cremades, les intervenants marocains ont mis en lumière, lors de plusieurs panels, les avancées du Royaume en matière des droits humains, de régionalisation avancée et de gouvernance territoriale, en particulier dans les provinces du Sud.
Ainsi, Mme Chahim a pris part à un panel consacré à la dignité humaine, où elle a mis l’accent dans son intervention sur le lien entre développement inclusif et intégrité territoriale, en illustrant ses propos par le nouveau modèle de développement des provinces du Sud lancé en 2015.
Elle a aussi souligné l’implication des femmes sahraouies dans les institutions nationales et locales, ainsi que leur rôle dans la promotion des droits humains à travers les commissions régionales du CNDH à Laâyoune et Dakhla.
M. Abouddahab a, pour sa part, abordé les transitions constitutionnelles dans les pays arabes. Il a, par ailleurs, évoqué le plan marocain d’autonomie, présenté en 2007 aux Nations unies, notant qu’il constitue une réponse conforme au droit international, notamment en s’appuyant sur les principes de la Charte des Nations unies et de la Cour internationale de Justice.
Il a affirmé que cette initiative reflète une forme d’autodétermination interne, basée sur la participation démocratique et la gouvernance locale.
De son côté, M. Aboulass a axé son intervention sur la régionalisation avancée, la définissant comme un pilier de la démocratie territoriale au Maroc, mettant en avant le transfert progressif de compétences aux collectivités locales, la participation électorale directe et les mécanismes de contrôle démocratique.
Il a également présenté le Plan d’autonomie comme une extension de ce modèle dans un contexte géopolitique particulier.
Quant à M. Laaroussi, il est intervenu sur le thème de la dignité humaine en période de menaces démocratiques. Il a ainsi présenté l’approche africaine de la dignité fondée sur les valeurs communautaires et illustré l’expérience marocaine à travers les réformes juridiques post-2011 et les politiques publiques menées dans les provinces du Sud.
Il a mis en avant le travail des commissions régionales du CNDH et les politiques sociales intégrées qui garantissent concrètement le droit à la dignité.
Ce congrès s’est conclu le 6 mai par une cérémonie présidée par le président dominicain Luis Abinader et le Roi Felipe VI d’Espagne. A cette occasion, le Prix mondial de la paix et de la liberté 2025 a été remis à la juge Sonia Sotomayor de la Cour suprême des Etats-Unis.
Par leur participation remarquée et active, les juristes marocains ont non seulement promu la vision du Royaume en matière de droits humains et de développement territorial, mais ont aussi réaffirmé la pertinence du Plan d’autonomie marocain comme solution réaliste, durable et conforme aux standards internationaux au différend artificiel autour du Sahara marocain.
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