« La formation prodiguée au sein de l’Académie Mohammed VI de football vise le haut niveau. Elle est orientée, sans préférence, aussi bien vers les clubs nationaux qu’étrangers avec les sélections nationales comme objectif ultime », a indiqué M. El Khazri dans un entretien accordé à la MAP.
Il s’est, dans ce sens, félicité des résultats atteints jusqu’aujourd’hui, soulignant le nombre élevé -toujours de plus en plus grandissant- des talents formés à l’Académie, qui continuent d’écrire l’histoire du football marocain, à l’image des Lionceaux de l’Atlas U20 qualifiés au Mondial prochain.
« Qu’ils s’engagent avec des clubs nationaux ou partent ailleurs, les joueurs formés à l’Académie avancent à pas sûrs, tout en restant indéfectiblement attachés aux sélections et aux couleurs nationales », a-t-il indiqué.
« Youssef En-Nesyri, Nayef Aguerd et Azzedine Ounahi au Mondial (2022), Oussama Targhalline à la CAN (U23) et aux JO (2024), Chouaib Bellaarouch à la CAN (U17) et Houssam Essadak, Yassir Zabiri, Fouad Zahouani CAN (U20)… incarnent l’excellence de la formation au sein de l’Académie qui a su mettre en valeur les qualités de ces talents, valoriser le collectif pour atteindre des objectifs communs et agrandir le palmarès national », a mis en exergue, Tarik El Khazri.
Outre les sélections nationales « qui comptent 38 joueurs formés à l’Académie », ce joyau contribue pleinement au développement du championnat national.
« Aujourd’hui 15% de l’effectif de la Botola D1 sont formés à l’Académie Mohammed VI de football. C’est un modèle à suivre par les clubs marocains », a soulevé M. El Khazri.
Tout en se félicitant que l’Académie Mohammed VI de football est le premier Centre en Afrique qui dispose d’un cursus sport/études à l’intérieur même de l’enceinte, il a mis en exergue la politique de suivi et d’accompagnement des joueurs depuis leur entrée jusqu’à leur aboutissement et bien au-delà.
« Nous travaillons avec des technologies pour la préparation athlétique et le suivi psychologique, qui restent primordiaux dans le parcours d’un joueur, jeune en l’occurrence », a expliqué M. Tarik El Khazri.
Il a ajouté que « le mental d’acier et la force physique des Lionceaux U20, en l’occurrence contre l’Egypte en demi-finale, démontrent, à bien des égards, cette particularité des joueurs de l’Académie, qui sont facilement identifiables au même titre que leurs homologues formés dans les grandes Académies internationales ».
« Lorsque les joueurs de l’Académie s’engagent avec des clubs étrangers, les coachs et les cadres techniques de ces formations identifient, d’emblée, leur excellence et leur performance », s’est félicité le responsable de détection.
S’agissant du recrutement, M. El Khazri a mis en relief la transparence et le talent « uniquement ». « La médiation n’a nullement la moindre place », a-t-il insisté.
« Nous avons une stratégie de détection au niveau national baptisée: La Régionalisation de Détection et de Développement », a-t-il expliqué.
Il a précisé que pratiquement toutes les régions du Maroc disposent d’une structure de détection des meilleurs talents.
« Nous nous assignons comme objectif le repérage des meilleurs de chaque région avec un nombre très limité », a-t-il relevé, notant que ces jeunes talents passent les tests gratuits avant leur présélection.
« Ils bénéficient d’un pack à équipements sportifs fourni par l’Académie, ainsi qu’un terrain d’entraînement et le(s) coach(s), mis à leur disposition, avant de jouer un Championnat régional pour passer à l’étape « nationale », a-t-il mis en évidence.
Actuellement, « nous parlons d’un nombre de 450 pépites (9 et 13 ans) dans toutes les régions. Seulement 16 et 18 enfants au maximum seront admis avec des critères de choix très bien déterminés », a-t-il noté, ajoutant que les autres seront orientés vers des centres fédéraux ou des clubs.
Ces critères de choix, a expliqué le responsable, sont basés sur 5 volets à savoir, la technique, la tactique, le physique, le social et le mental.
Une fois définitivement admis à l’Académie, a-t-il ajouté, le travail porte sur l’optimisation de leur potentiel et le développement de leurs points forts.
Par Anouar Afajdar (MAP)
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