Organisée par le Centre des études anthropologiques et sociologiques de l’IRCAM, cet événement, tenu sous le thème « Le patrimoine oral: expériences de recherche et de collecte », a mis en lumière l’importance du patrimoine oral en tant qu’outil fondamental pour la compréhension de la langue amazighe et de certaines dimensions sociales, politiques et culturelles.
La rencontre a également souligné le rôle central du patrimoine oral dans la reproduction culturelle au sein des sociétés amazighes et sa contribution à la préservation de la mémoire collective ainsi qu’à la transmission des valeurs et des savoirs.
Dans une allocution de circonstance, le secrétaire général de l’IRCAM, El Houssaïn El Moujahid, a indiqué que la célébration de cette journée, coïncidant chaque année avec le 21 mai, constitue une opportunité pour mettre en avant certaines expériences contemporaines en matière de transcription du patrimoine oral.
Evoquant la richesse de ce legs immatériel, M. El Moujahid a fait savoir que le fonds documentaire amazigh national regorge de nombreux recueils poétiques, précisant que l’Institut à travers son Centre des expressions artistiques, des études littéraires et de la production audiovisuelle, organise régulièrement des rencontres spéciales avec les poètes ainsi que des résidences artistiques, en plus de l’enregistrement et de la transcription de plus de 20 recueils poétiques.
« Nous avons franchi le cap de la phase fondatrice pour entrer dans celle de la consolidation, en tirant profit des possibilités offertes par les ressources numériques », a-t-il déclaré, soulignant que la promotion de la langue amazighe repose fondamentalement sur la sauvegarde de son patrimoine, tant oral qu’écrit.
De son côté, le chercheur Mohamed Oubenalau, membre du Centre des études anthropologiques et sociologiques, a souligné que la célébration de cette journée vise notamment à ancrer une culture de reconnaissance envers les artistes porteurs du patrimoine culturel.
Il a par ailleurs rappelé que l’IRCAM a accumulé une expérience notable dans la documentation du patrimoine matériel et immatériel, précisant que l’Institut multiplie les initiatives pour mettre en lumière les différentes facettes de cette richesse culturelle.
A cette occasion, un hommage appuyé a été rendu à trois créateurs pour leur contribution à l’expression artistique amazighe, en l’occurrence la chanteuse Hadda Ouâkki, le Rais Lhoucine Ben Ihya Outznakhte et Abdellah Boufssi.
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