Ainsi, dans une déclaration remarquée, l’OFI a exprimé son attachement fondamental à la lutte contre toutes les formes de violence, de discrimination et de conflits injustes – au premier rang desquels figure le conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Dans un message clair et sans concession, les femmes ittihadies ont lancé un appel à la communauté internationale pour briser le mur du silence entourant la situation tragique des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. Elles y subissent des conditions de vie inhumaines, placées sous le joug de milices sans aucune légitimité juridique ni démocratique.
Le communiqué met en lumière les violations graves subies par les femmes dans ces camps : viols systématiques, exploitation sexuelle, grossesses forcées, privation d’éducation, restriction de la liberté de circulation et impossibilité d’exercer leur droit à l’autodétermination. Ces pratiques, selon le document, sont corroborées par des témoignages de survivantes ainsi que par des rapports d’organismes indépendants, confirmant l’ampleur des abus et la profondeur du drame humain.
Dans ce contexte, les femmes ittihadies ont exigé que les Nations unies soient autorisées à effectuer un recensement officiel des femmes dans les camps de Tindouf, première étape nécessaire pour révéler l’ampleur de la souffrance et mettre un terme à l’impunité. Elles ont également appelé à l’ouverture immédiate d’une enquête internationale sur les crimes perpétrés dans cet environnement coupé de toute surveillance institutionnelle.
L’OFI a dénoncé l’inaction de la communauté internationale, qualifiant ce silence de forme de complicité qui prolonge la souffrance de milliers de femmes et légitime des pratiques inhumaines relevant de crimes contre l’humanité. Elle a souligné que le combat pour la dignité féminine ne peut être fragmenté, et que la solidarité avec les femmes de Tindouf est un devoir féministe, éthique et humanitaire.
A l’opposé de ce sombre tableau, les femmes ittihadies ont rappelé que plusieurs participantes au congrès avaient déjà visité les provinces du Sud du Royaume, où elles ont pu constater la réalité vécue par les femmes sahraouies dans leur pays : investies de responsabilités politiques, engagées dans les conseils élus et le Parlement, actrices du développement dans les villes de Laâyoune, Dakhla et Boujdour, au même titre que toutes les femmes du Maroc.
Le communiqué s’est conclu par un appel à ouvrir les provinces du Sud aux visites internationales, afin de faire pièce aux campagnes de désinformation, et de démontrer que la véritable représentation des femmes et des hommes du Sahara marocain se trouve dans les institutions nationales, et non sous la coupe de milices armées dans des camps fermés.
L’Organisation des femmes ittihadies a enfin souligné que sa lutte pour un Maroc d’égalité et de dignité est indissociable de la défense des droits des femmes à travers le monde, affirmant que la dignité humaine ne se négocie pas, ne se divise pas et ne saurait être reportée.
Il y a lieu de signaler que la délégation ittihadie était composée de Hanane Rihab, secrétaire générale de l’OFI, de Milouda Hazib et de Fadoua Rejouani, membres du secrétariat national, et d’Aïcha El Gorji, membre de la commission de parité à l’Internationale socialiste.
H.T
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