L’Italie se rend aux urnes ce dimanche et lundi pour voter sur un référendum aux implications potentiellement profondes : faciliter l’accès à la citoyenneté et renforcer la protection des travailleurs. Si cette consultation est largement soutenue par les forces progressistes, elle fait l’objet d’un rejet ferme de la part du gouvernement de Giorgia Meloni, qui appelle à la boycotter.
Derrière cette bataille politique, ce sont des millions de vies – dont celle de milliers de Marocains – qui pourraient être directement impactées, tant sur le plan des droits que sur celui des perspectives migratoires.
Un raccourci vers la citoyenneté pour les Marocains ?
Le référendum propose de réduire de dix à cinq ans la durée de résidence requise pour demander la nationalité italienne. Pour les Marocains – qui figurent parmi les principales communautés étrangères en Italie – cela représente un espoir concret de sortir d’un système perçu comme long et discriminatoire.
Aujourd’hui, même les enfants nés en Italie de parents marocains doivent attendre leur majorité pour prétendre à la citoyenneté. La réforme offrirait ainsi un levier d’intégration plus rapide et plus équitable.
Un enjeu politique et identitaire
En appelant à la non-participation, le gouvernement tente de bloquer la réforme par le seuil de participation requis (50 % + 1). Pour la communauté marocaine, cette manœuvre politique souligne l’urgence de s’organiser et de revendiquer une place active dans la vie civique italienne.
Conditions de travail : vers une dignité retrouvée ?
Le référendum inclut également des propositions pour mieux protéger les travailleurs, notamment ceux en contrat précaire ou exposés à des licenciements abusifs. Un point essentiel pour les Marocains, nombreux à occuper des postes dans l’agriculture, le bâtiment ou les services.
Une Italie plus attractive pour les candidats à l’émigration ?
Si la réforme est adoptée, l’Italie pourrait redevenir une destination privilégiée pour les jeunes Marocains en quête d’avenir. Un accès facilité à la citoyenneté, combiné à de meilleures garanties sociales, renforcerait son pouvoir d’attraction dans un contexte méditerranéen de plus en plus tendu.
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