L’USFP ne terrorise point ni ne se laisse terroriser

L’USFP ne terrorise point ni ne se laisse terroriser
Anwarpress FR mercredi 18 juin 2025 - 15:05
Il y a des cris qui trahissent une peur viscérale. Depuis plusieurs semaines, une virulence inhabituelle cible l’Union socialiste des forces populaires. Une déferlante d’attaques orchestrées sans raison apparente, sans déclencheur politique avéré. Mais sous ce vacarme numérique et cette logorrhée calomnieuse, se cache une réalité autrement plus troublante : la crainte d’un retour en force. Car l’USFP, que d’aucuns rêvaient d’ensevelir sous les décombres d’un passé glorieux, ressurgit. Debout. Organisé. Résolu.

Ce n’est pas une campagne. C’est une guerre politique, politicienne surtout. Une guerre sale, conduite sans scrupules, sans limite, sans morale, et dont le véritable mobile est la peur — non pas d’un passé révolu, mais d’un avenir redevenu possible. «Ce n’est pas une simple campagne, lit-on dans le dernier billet politique de l’USFP, «Rissalat Al Ittihad», c’est une guerre politique immonde, menée sans éthique ni retenue, dont le vrai nom est la peur».

Pourquoi une telle hostilité envers une formation que l’on disait, que l’on voulait, affaiblie, alors qu’elle n’avait jamais cessé d’agir en profondeur  ? La réponse est simple : l’USFP, lorsqu’il s’appuie sur sa mémoire historique et sa vocation militante, se dresse en une force de rupture. Une menace pour les conservatismes, un poison pour les populismes. Il dérange, non pas parce qu’il parle trop fort, mais parce qu’il parle juste. 

Il faut dire que l’USFP n’est pas un météore dans le ciel politique marocain. Ce n’est pas une formation surgie au gré d’un cycle électoral ou d’une mode passagère. C’est une école. Une mémoire. Une institution. C’est le fruit d’un demi-siècle de luttes, de sacrifices, de prisonniers politiques et de martyrs. C’est un creuset dans lequel se sont forgées les consciences démocratiques et les aspirations populaires. « L’USFP n’est pas un parti passager, ni une force circonstancielle, rappelle «Rissalat Al Ittihad». Il est une institution nationale qui a lutté pour la démocratie et donné des martyrs, des prisonniers, des militants fidèles».

Ceux qui, aujourd’hui, cherchent à jeter à la face de l’USFP leurs torrents d’invectives ne sont ni critiques sincères ni analystes rigoureux. Ils sont les artisans d’une entreprise d’effacement. Effacer l’idée même qu’un projet de gauche, enraciné dans l’histoire du pays, puisse proposer autre chose qu’une gestion comptable du réel. Effacer la mémoire du progressisme marocain. Effacer le droit de rêver encore d’un horizon de justice, d’égalité, de liberté.

Il ne s’agit donc pas d’un débat politique. Il s’agit d’un acharnement. «Ce que certains pratiquent aujourd’hui n’est pas une critique, mais une attaque brutale, une déformation volontaire et une provocation préméditée», dénonce «Rissalat Al Ittihad». On ne conteste pas les positions de l’USFP. On nie son droit à l’existence. On ne combat pas ses idées. On cherche à briser sa symbolique.

Mais ce serait oublier une chose essentielle : l’USFP a survécu à bien pire. A la répression. A l’exil. Aux années de plomb. A la tentation de l’effacement. Il a survécu parce qu’il a su rester fidèle à lui-même : un parti qui ne vend pas sa voix, un parti dont la place ne s’achète pas. «Ils ont peur d’un parti qui a prouvé, à chaque moment décisif, que sa voix n’était pas à vendre, que sa place n’était pas à louer », rappelle le billet.

Et aujourd’hui, cette fidélité à ses principes trouve un écho renouvelé dans les régions. L’USFP, que certains rêvaient d’enfermer dans une nostalgie muséale, reprend son ancrage dans les territoires, dans les cœurs, dans les esprits. Le succès foudroyant du passage de l’USFP à Fès, à Khouribga puis à Béni Mellal, en l’espace de quelques heures, n’est pas un fait anecdotique. Il est le signe tangible d’un retour. D’un enracinement. D’une résonance.

Le congrès régional de Béni Mellal, tenu dans « la plus grande salle de la ville, qui n’a pu contenir les foules venues de partout », est le symbole de cette résurrection militante. Des militants de tous âges, des figures historiques, des jeunes porteurs d’espoir, tous rassemblés sous la bannière de l’USFP, non pas pour commémorer, mais pour construire.

La ferveur y était telle que la salle n’a pu contenir l’enthousiasme. «Les rangs n’ont pu accueillir tous les militants. Beaucoup sont restés dehors, sous une chaleur accablante, uniquement pour écouter et participer», relate «Rissalat Al Ittihad» avec fierté.

Et ce n’était pas seulement un moment d’unité ou de retrouvailles. Ce fut un acte politique. Un message. Une clameur adressée à la direction nationale : Béni Mellal veut prendre toute sa place dans le projet politique de l’USFP. «Les voix se sont élevées pour réclamer une représentation au sein des futurs organes nationaux. C’est un droit légitime que personne n’a le droit de leur confisquer», lit-on dans le billet politique.

Face à cela, que reste-t-il à ceux qui préfèrent les manœuvres de couloirs aux débats d’idées ? Le mensonge, la manipulation, l’infiltration. Ils étaient là, eux aussi, à Béni Mellal. Non pour construire, mais pour nuire. Des faussaires de la parole, des mercenaires du clavier, qui se sont empressés d’inventer des incidents, de grossir des faits, d’injecter de la suspicion. Mais, comme le rappelle le texte de l’USFP, «ils savent pertinemment que le fil du mensonge est court et que le train est déjà parti».

Et ce train, nul ne pourra plus l’arrêter. Il roule vers une renaissance, une nouvelle offre politique, un espoir pour ceux qui refusent que le pays soit gouverné par des technocrates sans âme, des opportunistes sans principes, ou des populistes sans scrupules. Car l’USFP est de retour, non pas pour glorifier son passé, mais pour incarner un avenir.

Un avenir de clarté. De constance. De courage. Un avenir où la politique ne sera plus la gestion froide d’un capital électoral, mais la construction patiente d’un destin collectif. « Nous ne construisons pas la politique, ni la patrie, avec la haine, mais avec le droit, la clarté, et le principe », martèle le billet.

C’est peut-être cela, au fond, qui fait si peur. Le retour du principe dans un monde politique dominé par le calcul. Le retour du verbe, de la conviction, de la fidélité. L’USFP ne demande aucun privilège. Il ne redoute aucune bataille. Il n’intimide pas ses adversaires, mais ne se laisse pas intimider. Il est né du peuple, il retourne au peuple, comme un fleuve à sa source.

Ceux qui l’ont cru mort se sont trompés. Ceux qui ont voulu l’effacer se réveillent avec son nom sur les lèvres. Et ceux qui croient encore pouvoir le museler devront s’habituer à une vérité nouvelle : l’USFP est vivant. Il a de nouveau un souffle, une voix, une vision. Et il les fera entendre.

Mehdi Ouassat


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