Fidèle à son rôle constitutionnel et à son engagement historique au service de la justice sociale, le Groupe socialiste continue d’exercer avec rigueur ses fonctions de contrôle de l’action gouvernementale. Lors de la dernière séance de questions orales à la Chambre des représentants, plusieurs députés ittihadis se sont illustrés par des interventions percutantes et structurées, portant sur des secteurs névralgiques: l’emploi, les PME, le pouvoir d’achat, le commerce, le tourisme.
Financement des PME
Le cri d’alerte de Saïd N’mili
Dans un Maroc où les petites et moyennes entreprises (PME) forment l’épine dorsale de l’économie nationale, leur marginalisation en matière de financement bancaire constitue une aberration économique et une injustice sociale. C’est ce qu’a dénoncé avec fermeté le député Saïd N’mili, qui a interpellé le ministre de l’Inclusion économique et de l’Emploi sur les mesures concrètes mises en place pour réorienter les flux de crédit vers les PME, souvent étouffées par les exigences bureaucratiques et écartées des mécanismes classiques de financement.
« Il n’est pas acceptable que les banques persistent à privilégier les grands groupes au détriment des petites structures qui emploient des milliers de Marocains », a martelé N’mili. Soulignant le manque de planification comptable chez nombre de ces entreprises, il a insisté sur la nécessité pour l’Etat de jouer son rôle d’encadrement, de formation et surtout de régulation des pratiques bancaires.
La question est claire : jusqu’à quand l’etat laissera-t-il les PME seules face aux tempêtes économiques, sans bouclier ni filet de sécurité ?
Cherté de la vie
Aïcha El Gourgi donne voix à la colère populaire
Face à une flambée des prix qui étrangle les familles marocaines, la députée Aïcha El Gourji a posé les mots justes sur ce que vivent des millions de citoyens. Fruits, légumes, viandes blanches ou rouges : tout est devenu hors de portée, même pour les classes moyennes. Ce qui hier relevait de la précarité touche aujourd’hui la majorité.
Dans une intervention forte, El Gourgi a dénoncé l’absence de mesures structurelles pour juguler cette inflation endémique. Elle a mis en cause un gouvernement passif, muet face aux revendications populaires, incapable d’encadrer les prix ou de contrôler les circuits de distribution.
« Ce n’est plus une conjoncture passagère. L’inflation est devenue une composante structurelle du quotidien marocain. Et le silence du gouvernement face à cette détresse est tout simplement inacceptable », a-t-elle affirmé.
La question posée à la ministre de l’Economie et des Finances est directe : que compte faire l’exécutif pour protéger le pouvoir d’achat des Marocains, qui se réduit comme peau de chagrin ?
Commerce national
Abdennour El Hasnaoui rappelle l’urgence d’un vrai bilan
Autre intervention d’envergure : celle du député Abdennour El Hasnaoui, qui a interpellé le ministre de l’Industrie et du Commerce sur le déploiement effectif de la stratégie nationale de développement du commerce.
Evoquant la promesse de transformation numérique du secteur, l’élargissement de la couverture sociale aux commerçants ou encore le recours aux fintechs pour fluidifier les transactions, El Hasnaoui a exigé un état des lieux précis : quels résultats concrets ? Quelles avancées tangibles dans la vie des commerçants, notamment ceux du commerce de proximité, de plus en plus vulnérables à la concurrence déloyale des grandes surfaces et aux mutations économiques ?
Au-delà du discours, le Groupe socialiste exige des actes. Car c’est tout un pan de l’économie nationale qui risque de s’effondrer si aucune correction de trajectoire n’est entreprise.
Tourisme
Hamid Deraq dénonce l’amateurisme gouvernemental
Le tourisme, pilier économique du pays, souffre aujourd’hui d’un déficit stratégique majeur. C’est ce qu’a rappelé avec lucidité le député Hamid Deraq, qui a dressé un diagnostic implacable de la faiblesse du marketing touristique marocain.
Comparé aux pays concurrents, le Maroc peine à construire une image forte, attractive et cohérente sur les marchés internationaux. Le marketing digital est sous-exploité, les partenariats avec les influenceurs restent anecdotiques, et l’absence d’une campagne globale nuit gravement à la visibilité du Royaume.
« Il est temps d’arrêter de gérer la promotion touristique à l’aveuglette. Le monde change, les outils évoluent, et nous sommes à la traîne. Le Maroc mérite mieux. Nos régions méritent mieux », a déclaré Deraq, appelant à une rupture claire avec la logique de dispersion et d’improvisation.
Sa question à la ministre du Tourisme était simple, mais essentielle : quelles sont les vraies mesures mises en œuvre ? Sont-elles à la hauteur des enjeux ? Et pourquoi les résultats tardent-ils à venir ?
Une opposition responsable, au service du citoyen
Les interventions des députés ittihadis ne sont pas de simples postures d’opposition. Elles traduisent une volonté de redonner du sens à la politique, de recentrer le débat parlementaire sur les vraies urgences du pays, loin des effets d’annonce et des slogans creux.
A travers ces prises de parole claires, construites et profondément ancrées dans la réalité quotidienne des Marocains, le Groupe socialiste réaffirme sa vocation : être une opposition utile, exigeante, constructive. Une opposition qui écoute le peuple, interpelle l’exécutif sans relâche, et propose des solutions concrètes pour un Maroc plus équitable, plus solidaire, plus juste.
Mehdi Ouassat
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