Présents à l’occasion de la conférence « We Afri Can – L’Afrique en action : créons les synergies pour un avenir partagé » tenue dans le cadre de la cinquième édition du Forum économique Fès-Meknès, les intervenants ont mis l’accent sur les enjeux majeurs liés à la coopération Sud-Sud, à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et aux perspectives d’un développement durable, inclusif et interconnecté entre les pays africains.
S’exprimant à cette occasion, l’ambassadeur de Madagascar au Maroc, Johary Hoela Rajobson, a souligné que cette initiative met en lumière toutes les potentialités de l’unité panafricaine, de la francophonie et de la coopération entre les Nations, rappelant que le continent regorge de potentiels inexploités et de richesses diverses, qu’il est urgent de valoriser par des mécanismes d’échange et de collaboration durables entre les États, les secteurs économiques, les institutions et les cultures du continent.
Il a particulièrement salué le rôle moteur du Royaume du Maroc dans cette dynamique, rappelant que les liens historiques et culturels partagés entre le Maroc et de nombreux pays africains, dont Madagascar, constituent une base solide pour la création de partenariats multiformes.
La mission du continent africain doit être orientée vers l’unité, la valorisation durable de ses ressources naturelles et humaines, et la construction d’un avenir inclusif, interconnecté et résilient, a-t-il souligné, mettant en avant l’importance des partenariats stratégiques et des investissements responsables, ainsi que la nécessité de faire de la coopération Sud-Sud une priorité politique et économique.
De son côté, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie, Cheikh El-Avia Ould Mohamed Khouna, a indiqué que ce forum représente un rendez-vous stratégique, placé sous le signe du partenariat, des valeurs communes et d’une vision partagée du développement du continent, rappelant que l’Afrique s’affirme aujourd’hui comme un espace stratégique en pleine mutation, avec un potentiel économique inégalé.
Selon lui, il est impératif de construire des passerelles solides entre les opérateurs économiques, les décideurs politiques, et les partenaires techniques et financiers, afin de traduire les ambitions du continent en actions concrètes.
Il a ajouté que cela passe par une meilleure gouvernance, le renforcement de la sécurité régionale et l’harmonisation des cadres réglementaires.
Il a également insisté sur le rôle des Chambres de commerce en tant qu’acteurs de proximité, capables de faciliter, former et valoriser les initiatives locales, tout en appelant à un élargissement des partenariats et à une diffusion équitable des nouvelles technologies sur l’ensemble du territoire africain.
Dans une déclaration à la MAP, le directeur du bureau de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, Adam Elhiraika, a rappelé que la CEA soutient l’ensemble du continent dans ses efforts pour promouvoir l’intégration régionale et le développement des ressources domestiques, soulignant que ces dynamiques sont essentielles pour renforcer la souveraineté économique et améliorer les indicateurs sociaux à l’échelle du continent.
Il a également mis en avant l’accord de libre-échange continental africain comme un levier fondamental de croissance et d’intégration, expliquant que ce cadre offre un potentiel immense pour dynamiser le commerce intra-africain, renforcer les capacités productives locales et attirer des investissements.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la cinquième édition du Forum économique Fès-Meknès connaît la participation de représentants de plusieurs pays africains et européens.
Cette édition, organisée sous le thème « Investir, innover, coopérer : les clés d’un avenir partagé », propose un programme riche et diversifié, avec la participation de délégations de plus de 20 pays représentant plus de 52 chambres professionnelles.
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