Le Maroc appelle à placer les droits de l'homme au cœur des efforts anti-corruption

Le Maroc appelle à placer les droits de l'homme au cœur des efforts anti-corruption
Anwarpress FR vendredi 20 juin 2025 - 15:00
L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, M. Omar Zniber, a appelé, jeudi, à placer les droits de l’homme au cœur des efforts de lutte contre la corruption.

« Une approche fondée sur les droits de l’homme reste la pierre angulaire de toute politique anti-corruption efficace », a-t-il déclaré à l’ouverture d’un événement sur « les droits de l’homme et la lutte contre la corruption dans la pratique », organisé en marge de la 59e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) à Genève.

« Du point de vue du Maroc, la prévention doit être au cœur de tous les efforts visant à éliminer ce fléau de nos sociétés », a-t-il ajouté, lors de cette réunion organisée par le core group de la résolution sur « l’impact négatif de la corruption sur la jouissance des droits de l’homme », et dont le Maroc est le porte-plume.

La Déclaration de Marrakech adoptée en 2011 constitue « une feuille de route fondamentale » pour les Etats afin d’atteindre cet objectif, a encore affirmé M. Zniber, appelant désormais à établir des complémentarités plus fortes entre le travail du Conseil et le suivi de cette Déclaration.

Le diplomate a saisi cette occasion pour passer en revue « les progrès considérables » accomplis par le Maroc dans la lutte contre la corruption, dans le cadre de son effort national de promotion et de protection des droits de l’homme.

Il a évoqué, en premier lieu, la Constitution de 2011 qui prévoit des lois punissant les conflits d’intérêts, les délits d’initiés et tous les crimes financiers, ainsi que la création de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption.

En outre, a-t-il poursuivi, le Maroc a adopté une loi sur le droit à l’information, qui garantit le droit de tous les citoyens d’accéder à toutes les informations détenues par les agences gouvernementales, les organismes élus et les entités d’intérêt public.

Revenant sur l’impact de la corruption, il a souligné qu’elle « empoisonne la cohésion sociale, alimente la méfiance envers les institutions publiques, aggrave les inégalités et crée les conditions des pires formes de violations des droits de l’homme ».

De même, a-t-il ajouté, la corruption « détourne des ressources précieuses des politiques et programmes indispensables, et porte atteinte à la jouissance des droits fondamentaux tels que les droits à l’éducation, à la santé et à un environnement propre, pour n’en citer que quelques-uns ».

Plus que jamais, a-t-il soutenu, « des politiques efficaces de prévention et de lutte contre la corruption sont donc nécessaires pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030 », soulignant que « les Etats ont la responsabilité première de prévenir et de réparer toute violation des droits de l’homme découlant de la corruption ».

Cette obligation fondamentale a été mise en lumière par le rapport fondateur du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme en 2015, dont les recommandations ont été, depuis lors, incorporées dans la résolution bi-annuelle du Conseil présentée par le Maroc, au nom du core group, comprenant également l’Argentine, l’Autriche, le Brésil, l’Ethiopie, l’Indonésie, la Pologne, le Royaume-Uni et l’Equateur, a-t-il rappelé.

Le texte de cette année vise à s’appuyer sur le travail important réalisé par le Conseil et son Comité consultatif depuis 2015 en formulant les obligations procédurales et substantielles des Etats en matière de droits de l’homme dans le contexte de la lutte contre la corruption.

Co-organisé par les co-auteurs de la résolution, ainsi que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Transparency International, et la Coalition pour la Convention des Nations unies contre la corruption (UNCAC Coalition), ce side event vise à favoriser le renforcement mutuel entre la mise en œuvre de la Convention onusienne et les mécanismes internationaux des droits de l’homme en présentant des outils pratiques et des expériences à même d’aider à combler le fossé entre les efforts de lutte contre la corruption et ceux des droits de l’homme.


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