Elle a également demandé au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) de procéder à un recensement de la population des camps de Tindouf, le tenant pour pleinement responsable de la délivrance des cartes de « réfugié », conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, tout en veillant à l’application de leurs droits fondamentaux tels que garantis par le droit international et le droit international humanitaire, notamment le droit à la liberté de circulation.
Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, l’OMDH a réaffirmé ses positions de principe sur les droits des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile, exprimées dans la déclaration générale de son congrès. Elle a également souligné les régressions que connaît actuellement le monde en matière de protection des réfugiés et des demandeurs d’asile, notamment le non-respect de leurs droits fondamentaux garantis par la Convention relative au statut des réfugiés de 1951, ainsi que par d’autres conventions internationales et régionales, et les normes du droit international humanitaire, dans un contexte marqué par la montée des extrémismes, des discours de haine et des discriminations, notamment en Europe et en Occident.
L’OMDH suit avec une vive inquiétude les graves violations des droits des réfugiés et des demandeurs d’asile dans plusieurs pays voisins, notamment en Algérie, en Tunisie et en Libye, à travers des poursuites policières, des traitements humiliants, racistes et inhumains, des expulsions massives vers des zones désertiques, sans aucune exception pour les enfants, les femmes ou les personnes nécessitant une protection internationale. Ces actes sont en contradiction flagrante avec les engagements internationaux de ces pays en matière de droits humains.
L’organisation a salué les initiatives positives prises par le Maroc dans la gestion des questions migratoires et d’asile, depuis sa ratification de plusieurs conventions internationales relatives aux droits humains, jusqu’à l’adoption de la Constitution de 2011 et la mise en place de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile.
L’OMDH a réitéré sa position de principe en faveur de la défense des droits des réfugiés et des demandeurs d’asile, appelant à l’amélioration de leur situation et à leur protection, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin de chaque année.
Elle a appelé la communauté internationale à respecter ses engagements en matière de droits humains et à partager équitablement les responsabilités en termes de protection et d’assistance aux réfugiés.
Elle a également exigé l’accélération de l’adoption de la loi n° 66.17 relative à l’asile et à ses conditions d’octroi, ainsi que l’actualisation et la promulgation de la loi n° 72.17 sur l’entrée, le séjour et l’immigration des étrangers au Maroc, afin de garantir à ces derniers tous leurs droits fondamentaux, tels que prévus dans la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, tout en respectant les principes du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
L’organisation a également demandé la mise en place de mesures urgentes pour intégrer les réfugiés, assurer leur accès à l’ensemble de leurs droits fondamentaux, et intégrer les droits des migrants et demandeurs d’asile dans les programmes éducatifs, afin de déconstruire les stéréotypes négatifs et de promouvoir une conscience collective fondée sur les valeurs de diversité, de coexistence et de respect de l’autre.
Enfin, l’OMDH a plaidé pour un soutien renforcé et une implication active des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la migration et de l’asile, afin de développer des programmes d’assistance juridique et humanitaire en faveur des réfugiés et demandeurs d’asile, d’accélérer la délivrance des cartes de réfugié par le Bureau des apatrides et réfugiés pour les personnes relevant du mandat du HCR, conformément au décret n° 2.57.1256, et de faciliter leur régularisation administrative en leur attribuant des cartes de séjour, comme le prévoit l’article 17, alinéa 5, de la loi 02.03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume et à l’émigration et l’immigration irrégulières, pour favoriser leur intégration économique, sociale et culturelle.
H.T
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