Le Premier secrétaire lance un appel à tous les Usfpéistes pour une nouvelle renaissance dans une ville qui constitue depuis toujours une citadelle ittihadie
A cet égard, le responsable du parti des forces populaires a rappelé que bon nombre de militants et résistants ont de tout temps consenti de grands sacrifices -corps et âme – à la faveur de l’indépendance du pays et pour la défense de la dignité, la liberté et la justice sociale, mettant en avant les potentialités militantes se dressant dans leur déploiement authentique et sincère pour l’indépendance et l’épanouissement du pays et sa libération du joug de l’occupation étrangère.
Driss Lachguar a, par ailleurs, noté que la ville d’Agadir était taxée historiquement et géographiquement comme faisant partie du Sud du pays. Néanmoins, cette ville de même que sa région se sont mues en « milieu et centre du pays ». A cet effet, a-t-il mis en avant, « nous autres enfants du sud, nous l’avons réintégrée bien que nous l’ayons quittée pour aller vivre au centre… », en précisant toutefois que « les gens du Souss ont toujours été les meilleurs ambassadeurs de leur culture tous azimuts ».
Là-dessus, le Premier secrétaire du parti des forces populaires a indiqué qu’au milieu d’Oujda à l’Est, de Tanger au Nord, de Casablanca et Rabat au centre et du Sahara au Sud, le Soussi se trouve à l’entrée du quartier « Rass Derb », les gens du Souss ayant « migré » s’adossant toujours à leur culture, tout en confessant : « Je suis fils d’épicier et de mère au foyer, tous les deux issus du Souss… Je suis né occasionnellement à Rabat car à certaines époques, il y avait des famines poussant à la migration, en quête de pâturage, de vie digne et d’épanouissement».
Driss Lachguar, s’adressant aux habitants d’Agadir, a clamé : «Vous vous devez d’être fiers de votre région car vous jouissez d’une géographie distincte, le Tout-Puissant vous ayant gratifiés d’une géographie agréable (la mer, les hôtels et le tourisme), ce qui a favorisé votre rattachement aux autres régions du pays par le biais d’une autoroute et l’arrivée très proche du TGV (Train à grande vitesse)… Ainsi, qu’on le veuille ou non, votre région se prévaut de la justice spatiale en dépit de toutes les agressions douloureuses subies à travers l’histoire, en l’occurrence les effets désastreux du « Covid » et de la sécheresse ».
En outre, le Premier secrétaire du parti des forces populaires a enchaîné en rappelant qu’il n’était pas aisé notamment en 1975 lors du lancement de la Marche Verte, d’atteindre ce niveau de développement dans le contexte particulier des jeux d’équilibres internationaux qui marquaient la région et que l’on ne pouvait imaginer qu’ait été envisageable la lutte pour l’intégrité territoriale car « nous nous retrouvions ciblés par deux sortes d’animosités, celle des voisins de l’Est et celle dictée par les forces du bipolarisme qui divisaient le monde en système du parti unique -vision globaliste- et Occident d’autre part… »
Par ailleurs, le dirigeant ittihadi a mis en avant que les fondateurs de l’Union nationale des forces populaires préalablement au changement d’appellation pour devenir « l’Union socialiste… », sont en tout état de cause les gens du Souss bien d’aucuns prétendaient que ce parti a été fondé par la classe ouvrière et d’autres avançant que ce fut le fait des sections subsistant de l’armée de libération et de résistance armée (…)
Ainsi, a ajouté Driss Lachguar, on pourrait joindre à ces trois affirmations un facteur essentiel quant à la création de l’USFP, en l’occurrence, le fait que les habitants du Souss, à travers toutes les péripéties de l’histoire, ont toujours privilégié le choix de l’Union socialiste des forces populaires. « A cet effet, nous appelons nos frères d’Agadir à œuvrer dans le sens d’une nouvelle renaissance dans cette ville que nous considérons comme un front ittihadi résistant ».
D’un autre côté, le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires a évoqué la charte communale de 1976 ayant consacré la primauté de la gestion des affaires communales entre les mains de l’administration territoriale sous l’autorité des caïds, pachas et gouverneurs… ajoutant qu’ensuite les élus n’avaient aucun rôle quant à la gestion des affaires de leurs villes et agglomérations communales, cela coïncidant avec le lancement de la Marche Verte conçue par le défunt Souverain Hassan II.
Dès lors, a mis en exergue Driss Lachguar, le parti des forces populaires se prévalait des voix des Gadiris qui ont toujours accordé leurs votes à l’USFP, le parti qui s’est déployé par le biais de ses élus dans un processus ambitieux et assidu d’amélioration des conditions de vie de la population en muant les quartiers bidonvillois en nouveaux quartiers bien structurés tenant compte des droits humains fondamentaux dont l’habitat décent entre autres… « C’est ce qui explique l’attachement indéfectible de la population gadirie à l’USFP depuis près de quarante années… »
Or hélas, a regretté le responsable ittihadi : “Qu’est-ce qui est advenu par la suite ? L’épiderme est parti de nos tréfonds, la concurrence maladive étant parmi nous du fait de compétition entre nos égoïsmes… Et nous, nous sommes incapables d’en trouver une explication rationnelle, le phénomène étant totalement humain… »
Driss Lachguar a tenté d’expliquer cet état de fait qu’il a estimé comme un phénomène humain général en développant un événement historique révélateur fort éloquent, à savoir qu’à la suite du succès de la mission du messager divin, le Prophète Sidna Mohammed, le chaos est venu perturber la réussite du processus de diffusion de l’Islam par des prétentions tout à fait subjectives.
Dans cette veine, estimant que ce qu’est advenu, concernant l’USFP à Agadir, se trouve être un modèle qui confirme cette règle, le Premier secrétaire du parti des forces populaires s’est exclamé : « Nous ne sommes pas nombreux, nous ne devons pas nous diviser encore plus ! ».
« En effet, a-t-il développé, plus de 6 ou 7 partis se sont formés en désertant les rangs de l’USFP depuis 25 années (non pas à l’ère de cette nouvelle direction) et en alléguant que l’Union ittihadie est un parti corrompu, d’où leur posture de correcteurs détenant le monopole de la correction… Or, confronté à la réalité objective, ils se sont retrouvés sur la case de départ, défaillants et complètement indéfectibles… ».
D’autre part, Driss Lachguar a mis l’accent sur les efforts inestimables des Ittihadies et Ittihadis en matière de mise en œuvre du grand projet Royal se rapportant à la ville d’Agadir, ayant fait allusion à la position du parti des forces populaires au milieu du conseil communal d’Agadir en affirmant que « notre position en tant qu’Ittihadis ne doit pas être dans l’opposition mais participer à la perfection des chantiers lancés à Agadir, instigués par ailleurs par d’anciens Ittihadis…. »
« Nous avons opté, a-t-il martelé, pour la poursuite de la réalisation des mêmes chantiers, d’autant que le Maroc se trouve d’ores et déjà confronté à de grands contextes nationaux dont la préparation des compétitions de la Coupe d’Afrique de même qu’à la réalisation du tracé ferroviaire (TGV) et la préparation de la ville à devenir effectivement la ville du centre du Royaume sur le plan économique mais aussi urbain… »
Et de mettre en avant que le port atlantique de Dakhla est appelé à devenir le premier portail parmi les autres divers ports, ce qui nécessite la conjugaison de tous les efforts pour réussir cette performance.
Enfin, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, n’a pas manqué de saluer les efforts d‘Al Bachir Khanfar qui « a joué un rôle considérable dans la gestion des affaires du parti au niveau de cette province » tout en exprimant sa satisfaction du « rajeunissement » des instances du parti au niveau de cette province, mais aussi de l’ouverture du parti sur de nouvelles compétences et potentialités à travers le chantier de renouvellement des structures du parti.
Driss Lachguar a pris soin également d’appeler au regroupement autour de la première Cause nationale, mais aussi à l’égard de la question palestinienne loin de toute sorte de surenchères politiciennes farfelues…
Rachid Meftah
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