D’après le document publié conjointement par Bank Al-Maghrib (BAM), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), les tests de résistance macroéconomiques de solvabilité, menés par la Banque centrale sur la base de ses prévisions de juin 2025, ont réaffirmé la capacité des établissements bancaires « à absorber les chocs économiques tout en continuant de satisfaire les exigences réglementaires ».
En générant un résultat net sur base sociale de 15,7 milliards de dirhams, le secteur bancaire a poursuivi la consolidation de son assise financière a fait remarquer ledit rapport notant que le rendement de ses actifs est ressorti ainsi à 0,9% et celui de ses fonds propres à 9,5%.
De l’avis des experts des trois institutions, «cette évolution lui a permis de renforcer le niveau d’adéquation de ses fonds propres, avec un ratio de solvabilité global de 16,2% et un ratio de fonds propres de base moyen de 13,5% ». Et de préciser que, sur base consolidée, ces ratios ressortent respectivement à 14,1% et 12,3% ».
Il est important de noter qu’en termes de liquidité, les banques ont clôturé l’année 2024 avec un ratio à court terme (LCR) de 182%. Ce qui est bien au-dessus du minimum réglementaire de 100% et ce, en dépit de la hausse des besoins de liquidité en lien avec l’augmentation de la circulation fiduciaire.
Le secteur des assurances a continué d’évoluer dans une dynamique favorable, son chiffre d’affaires global s’étant établi à 58,8 milliards de dirhams. Ce qui correspond à une hausse de 5,1%, répartie de manière équilibrée entre la branche non-vie (+5,2%) et la branche vie (+5%) qui « a renoué avec un rythme de croissance plus soutenu après une forte décélération constatée une année auparavant (+1,8%) ».
Sur le plan de la rentabilité, le secteur a généré un résultat net comptable en hausse de 2,9% par rapport à 2023, à 4,4 milliards de dirhams, reflétant principalement les bonnes performances des activités non techniques et financières.
Dans ces conditions, le rapport indique que le rendement des fonds propres (ROE) est resté quasi-stable à 9,6%. Et de constater une nette appréciation de +70% des plus-values dans le sillage de la bonne tenue du marché boursier et de la baisse des taux.
Autre constat rapporté : les exercices de stress tests ont fait ressortir la résilience globale des entreprises d’assurances face aux conditions macroéconomiques et techniques défavorables.
Dans un tout autre registre, et en dépit de l’amélioration temporaire de certains indicateurs financiers, notamment pour les régimes du secteur public, il ressort que les régimes de retraite de base ont continué d’enregistrer des déséquilibres structurels. BAM, ACAPS et AMMC constatent toutefois que la viabilité à long terme de ces régimes n’a pas connu d’amélioration significative.
Toujours selon ledit rapport, « sur le marché boursier, l’indice MASI a enregistré une performance annuelle de 22,16% et la capitalisation boursière a progressé de 20% ».
Alain Bouithy
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