Intervenant lors d’une table ronde organisée dans le cadre des travaux de la troisième Conférence des Nations unies (ONU) sur les pays en développement sans littoral, M. Bahi a souligné que la lutte contre l’enclavement géographique commence par des investissements à grande échelle dans des corridors de transport intégrés combinant routes, chemins de fer, ports secs et plateformes logistiques.
Pour combler le déficit de connectivité dans les pays en développement sans littoral, M. Bahi a prôné l’accélération du développement des infrastructures multimodales.
Le responsable a en outre mis l’accent sur l’importance de l’innovation et du financement, soulignant que ce dernier reste un obstacle majeur. Pour y remédier, il a plaidé pour une meilleure intégration des projets de transport dans les mécanismes de financement climatique, en particulier ceux soutenant les infrastructures ferroviaires, la logistique multimodale et les corridors de fret à faibles émissions.
Mettant en avant l’importance de l’initiative Royale visant à faciliter l’accès des pays du Sahel à l’océan Atlantique, qui permettra à ces pays de tirer profit des infrastructures marocaines, M. Bahi a réaffirmé l’engagement du Royaume à œuvrer, aux côtés des pays en développement sans littoral et de l’ensemble des partenaires, pour transformer les contraintes géographiques en corridors d’opportunités fondés sur des infrastructures solides, une vision ambitieuse et une prospérité partagée.
Sur le plan du renforcement des capacités institutionnelles et techniques, le responsable marocain a exprimé la disposition du Royaume à accompagner les efforts de développement des compétences, notamment à travers ses institutions spécialisées en ingénierie, logistique et formation, au profit des pays en développement sans littoral désireux de développer et gérer des systèmes de transport transfrontaliers.
S’agissant de la dématérialisation des procédures frontalières et des chaînes logistiques, M. Bahi a rappelé les investissements considérables du Maroc dans les systèmes de gestion portuaire et de traçabilité numérique du fret, appelant à adapter les normes techniques aux besoins d’une gouvernance commune des corridors.
La troisième Conférence de l’ONU sur les pays en développement sans littoral, vise à repenser le parcours de développement de ces pays enclavés. Elle constitue une plateforme d’échange entre délégations de haut niveau, responsables internationaux, investisseurs et organisations, afin de débattre, notamment, de l’élaboration de stratégies pour intégrer pleinement les enjeux spécifiques de ces pays dans les politiques mondiales, les plans d’investissement et les perspectives liées à l’agenda du développement durable.
La première Conférence des Nations unies sur les pays en développement sans littoral s’est tenue en août 2003 à Almaty (Kazakhstan), tandis que la deuxième a eu lieu en novembre 2014 à Vienne (Autriche).
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