Dans une déclaration prononcée par Mme Maimouna Essayed, présidente de la Commission régionale des droits de l’Homme de Dakhla-Oued Eddahab, lors du dialogue interactif avec le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’eau et à l’assainissement, le CNDH a souligné l’importance d’impliquer toutes les parties prenantes dans une gouvernance juste et durable, qui place les droits humains au cœur des politiques publiques.
Mme Essayed a mis en avant la nécessité de rompre avec les logiques axées uniquement sur l’augmentation de l’offre en eau, au profit d’approches fondées sur la gestion de la demande et la préservation des écosystèmes aquatiques.
Elle a salué à cet égard les efforts entrepris par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables et de la rationalisation de l’usage des ressources hydriques.
Elle a rappelé que cette approche s’inscrit dans la continuité des recommandations formulées par le CNDH dans son mémorandum sur le droit à l’eau, qui comporte 52 propositions concrètes.
Ce document appelle, entre autres, à réaliser un inventaire rigoureux des ressources hydriques, à les protéger de la pollution et de la surexploitation, et à en garantir une répartition équitable entre les générations.
Il recommande également la généralisation des services d’assainissement sûrs, en conformité avec les Objectifs de développement durable, ainsi que la révision des modèles agricoles et des politiques sectorielles qui exercent une pression excessive sur les ressources en eau.
Enfin, la représentante du CNDH a appelé à reconnaître le rôle des institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) en tant que mécanismes de recours face aux atteintes au droit à l’eau et à l’assainissement, notamment lorsque l’exploitation des ressources hydriques à des fins énergétiques compromet l’accès équitable à ces ressources pour les générations actuelles et futures.
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