S’exprimant au nom de l’Elizka Relief Foundation, Mme Charlotte Bama a dénoncé le travail forcé d’enfants dans la mine de Gara Djebilet, ainsi que leur recrutement systématique dans les camps de Tindouf à des fins militaires.
Selon l’ONG, plus de 8.000 enfants auraient été enrôlés, certains dès l’âge de 12 ans, pour porter des armes, défiler en uniforme et subir des entraînements militaires sous la menace de sanctions violentes. Ces pratiques, qualifiées de crimes contre l’humanité, se feraient avec le soutien tacite d’administrations locales.
La Fondation a également dénoncé le refus persistant des séparatistes de coopérer avec les mécanismes internationaux de protection de l’enfance, notamment la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, soulignant l’impératif de mettre fin à l’impunité et de protéger les droits fondamentaux des enfants dans cette région.
De son côté, Mme Gajmoula Boussif, au nom du Centre Indépendant de Recherches et d’Initiatives pour le Dialogue (CIRID), a attiré l’attention sur les dérives du programme humanitaire « Vacaciones en Paz » (Vacances en paix), utilisé selon elle à des fins d’exploitation et de rétention de jeunes filles sahraouies. Elle a exposé le cas de Safia, une jeune femme de 28 ans, résidente en Espagne, retenue contre son gré depuis février 2023 lors d’un séjour familial dans les camps, privée de ses documents, menacée de mariage forcé et empêchée de quitter le territoire malgré des autorisations consulaires valides.
Le CIRID a qualifié ce cas de « dramatique mais non isolé”, citant d’autres situations similaires de femmes séquestrées, mariées de force ou menacées.
Mme Boussif a demandé au Conseil des droits de l’Homme d’exiger la libération immédiate de Safia, d’ouvrir une enquête internationale indépendante sur les abus commis dans le cadre de ce programme et de condamner fermement les complicités locales qui rendent ces pratiques possibles.
Les deux ONG ont appelé à une mobilisation urgente pour protéger les enfants et les femmes dans les camps de Tindouf, confrontés à une réalité marquée par la violence, l’exploitation et l’absence de recours effectif.
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