En choisissant d’être au cœur des provinces du Sud, l’USFP réaffirme sa volonté de participer à la finalisation du projet d’autonomie, d’accompagner la régionalisation avancée et de renouer l’action partisane avec les réalités concrètes du terrain — là où se joue réellement le devenir national.
Une rencontre inscrite dans la dynamique Royale des consultations nationales
La réunion du Bureau politique à Laâyoune s’inscrit dans la continuité directe des consultations élargies lancées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI auprès des dirigeants des partis politiques afin de préparer le projet que le Maroc présentera devant les Nations unies sur l’autonomie. Le 15 octobre 2025, une réunion présidée par les conseillers du Roi a permis de présenter aux formations politiques un ensemble de données précises sur les évolutions régionales et internationales du dossier du Sahara, ainsi que les implications institutionnelles et stratégiques qui en découlent.
Cette démarche ne visait pas la rédaction mécanique de mémorandums; elle avait pour ambition de produire une contribution collective fondée sur la compréhension des enjeux réels. C’est dans cet esprit que l’USFP a choisi Laâyoune pour prolonger cet échange au niveau territorial, convaincu que le débat doit également se construire là où les politiques publiques s’appliquent et où les citoyens vivent les transformations en cours.
Une réunion voulue par l’USFP comme un acte politique fondateur
Présidée par Driss Lachguar, accompagné des présidents des groupes socialistes au Parlement et de plusieurs dirigeants nationaux, la rencontre a été marquée par un ton clair, sans posture ni langue de bois. Dès l’ouverture, le Premier secrétaire a rappelé la ligne constante du parti: «Notre ligne est celle de la responsabilité et du patriotisme, jamais de la surenchère». Il a également réaffirmé la place de l’USFP dans le combat national: « L’Union socialiste a toujours été en première ligne pour les causes nationales, et la question du Sahara en fait partie intégrante».
Puis, pour saisir la portée du moment politique, il a insisté: «Nous devons passer de la gestion de ce dossier à sa finalisation». Et dans un alignement clair avec les orientations Royales: «Nous soutenons l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, conformément aux orientations de Sa Majesté le Roi».
En tant qu’observateur engagé, j’ai voulu, dans ce texte, rendre compte de ce que j’ai constaté: un parti attentif, une région lucide, et des acteurs locaux qui savent que le temps est venu non seulement d’expliquer l’avenir, mais de le façonner.
Sahara: de la défense diplomatique à la construction d’un modèle territorial marocain
Les données présentées lors des consultations Royales démontrent que l’initiative marocaine d’autonomie est aujourd’hui la seule voie crédible reconnue par la majorité des acteurs internationaux. Ce constat déplace le débat: il ne s’agit plus seulement de défendre cette initiative, mais de la traduire en gouvernance, en institutions et en politiques publiques.
En échangeant avec les acteurs de terrain, j’ai perçu une conviction profonde: ici, personne n’attend que les solutions viennent d’ailleurs. Les habitants ressentent que leur région occupe désormais un rôle moteur et que l’autonomie n’est pas un concept abstrait, mais un projet vivant, exigeant et orienté vers des résultats concrets.
Les provinces du Sud : une plateforme nationale de propositions et de gouvernance
Les interventions locales ont montré, avec force, que les provinces du Sud ne sont plus de simples exécutantes des politiques nationales, mais des territoires producteurs de propositions. Les élus, les acteurs économiques, les responsables associatifs et les cadres administratifs ont présenté une vision précise des priorités: gouvernance efficace, transparence, justice territoriale, cohérence institutionnelle et développement durable. Les régions de Sakia El Hamra et Oued Eddahab disposent aujourd’hui d’un capital institutionnel et humain qui leur permet de jouer un rôle central dans la construction du modèle territorial marocain du futur. A ce sujet, Driss Lachguar a rappelé le rôle stabilisateur du Maroc: «Le rôle joué par le Maroc pour instaurer la sécurité, la stabilité et la paix procure une immense et légitime fierté». Sur place, cette phrase n’a rien d’un discours : elle résonne avec la réalité d’un territoire où la confiance collective n’est pas proclamée, mais vécue.
L’approche de l’USFP : écoute, participation et responsabilité nationale
L’USFP n’est pas venue imposer un diagnostic, mais écouter. C’est une méthode simple, mais exigeante: écouter avant de parler, comprendre avant de proposer. Ce que j’ai constaté à Laâyoune, c’est qu’un parti n’a de sens que lorsqu’il s’engage d’abord par l’écoute, puis par la responsabilité.
Les provinces du Sud ont montré qu’elles ne sont plus dans une posture de défense du projet d’autonomie, mais dans sa co-construction réelle. L’intelligence territoriale y est palpable: les acteurs locaux savent ce qu’ils veulent, ce dont ils ont besoin, et comment ils souhaitent contribuer au projet national.
Le rôle de la jeunesse : un demi-siècle qui se réinvente dans les provinces du Sud
Le cinquantenaire de la Jeunesse Ittihadie donne une tonalité particulière à cette séquence. Dans les provinces du Sud, la jeunesse n’est pas un prolongement organisationnel : elle est un moteur politique.Dans les regards des jeunes rencontrés, j’ai retrouvé ce qui fait la force du mouvement ittihadi depuis cinquante ans: une manière d’être dans le pays, pas seulement un discours sur le pays. Qu’ils siègent dans les conseils élus, qu’ils créent des initiatives économiques ou qu’ils défendent le projet d’autonomie, ces jeunes incarnent un engagement lucide, ancré dans le terrain et orienté vers l’avenir.
Conclusion : Laâyoune, porte d’un nouvel horizon national
En quittant Laâyoune, une impression s’est imposée à moi: ce territoire résume, à lui seul, le Maroc d’aujourd’hui. Ici, l’autonomie n’est pas un slogan; c’est une manière de vivre la confiance nationale.
Ce que j’ai vu, ce sont des citoyens qui participent activement à la construction du modèle marocain, un parti qui assume sa responsabilité politique, et une région qui s’affirme comme moteur du développement national.
Laâyoune n’est pas une périphérie : c’est la porte du nouvel horizon marocain, l’espace où se dessine — sans artifices, sans emphase — un Maroc sûr de lui, fidèle à sa souveraineté et tourné vers son avenir.
Mohamed Assouali
Secrétaire provincial de l’USFP à Tétouan




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