Le dirigeant du parti des forces populaires, après avoir rendu hommage au parti social-démocrate égyptien pour l’initiative qu’il a prise, a relevé que l’on ne peut que se retrouver dubitatif devant ce que l’on pourrait exprimer en si peu de temps « quelques minutes » face à cette immensité d’échecs, de reculs et de replis vis-à-vis d’une situation aussi déplorable ».
A cet égard, Driss Lachguar a mis en avant – en guise de rectification comme souligné dans son propos – que la naissance du Forum social-démocrate arabe a eu lieu à la suite du déclenchement de ce qui est dit « Hirak du monde arabe », rappelant que les formations socialistes et social-démocrates internationales comptaient dans leurs rangs des partis de certains régimes arabes déchus par le même hirak alors qu’ils se disaient partis de gauche ( !).
Le Premier secrétaire a enchaîné, dans la même veine, en regrettant que les premiers bénéficiaires du référentiel relatif à la démocratie et aux droits de l’Homme élevé pour la liberté et la justice ne soient hélas que les forces conservatrices et réactionnaires. De ce fait, a-t-il clamé, «il fallait se déployer dans la quête d’alternatives et de solutions opportunes et plus appropriées».
«Parmi ces solutions, nous avions relevé, dans le cadre des instances internationales auxquelles nous étions affiliés, notamment l’Internationale Socialiste, toutes ces affaires à côté des erreurs de jugement commises par les partis socialistes d’Europe en pariant sur des partis et régimes arabes dépravés», a-t-il développé en indiquant qu’à cet effet l’on a commencé à engager « le débat ciblé et opportun en retrouvant des partenaires et amis en Suède et en Allemagne à travers leurs associations nous exprimant leur adhésion et leur soutien» (…)
Driss Lachguar a noté à ce propos que c’était là le point de départ d’un débat judicieux et rationnel, rappelant qu’à cet effet le congrès constitutif du Forum social-démocrate a bien eu lieu à Rabat en 2013 «consacrant l’ensemble de nos discussions».
Le responsable ittihadi a salué, à cet égard, le parti social-démocrate égyptien pour avoir abrité ce congrès à la suite du débat visant à faire de ce cadre une valeur ajoutée de la lutte des peuples arabes.
Driss Lachguar n’a pas manqué, à cet égard, d’exprimer la détermination des parties réunies dans ce conclave « à donner un nouveau souffle et une nouvelle vie à notre cadre de coordination… tout en nous abstenant de surestimer notre pari sur d’autres cadres de coordination supposés provenir de quelconques parties internationales, car les questions du monde arabe et les aspirations populaires ne peuvent être cernées que par les militants du monde arabe de mêmes que ne peut intervenir une union globale que par l’action de ces même militants, en l’occurrence nos partis militants mais aussi l’ensemble des forces qui partagent nos choix, notre référenciel et nos objectifs ».
Par ailleurs, tout en déplorant les positions officielles de l’Alliance progressiste internationale à l’égard des évènements survenus affectant le peuple palestinien depuis le 7 octobre 2023 mettant sur le même pied d’égalité le bourreau et la victime, le Premier secrétaire de l’USFP n’a pas manqué de rendre hommage à « nos amis socialistes espagnols et au chef de leur gouvernement qui se trouve à la tête de l’Internationale socialiste pour leurs positions s’étant nettement distinguées vis-à-vis de notre première cause arabe, la question palestinienne au sein de cette organisation.. »
Et de s’interroger, d’autre part, sur les tenants et aboutissants du soutien généralisé affiché « touts azimuts » à Israël en reconnaissant que cela « nous revient en tout état de cause car nous avons été incapables de véhiculer une cause juste et de convaincre les autres de la justesse et la légalité de notre cause première ».
Driss Lachguar poursuit sa diatribe en appelant à « un discours rationnel loin de tout extrémisme et à l’adoption d’une démarche rationnelle qui mette en avant la posture de victime qui nous est infligée tout en mettant en avant notre droit, dans le cadre de la légalité internationale à récupérer les territoires occupés depuis 1967… » a-t-il clamé avant d’ajouter qu’il convient opportunément d’adopter un discours rationnel et des procédés politiques de négociation rivant sur des objectifs bien définis, « d’autant que nous nous appuyons sur un référentiel social-démocrate aspirant à la justice, la liberté et la garantie des droits de l’Homme» (…)
Rachid Meftah
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