Dans un communiqué rendu public hier, Transparency Maroc a alerté sur la fuite massive de données personnelles sensibles au sein de plusieurs institutions publiques, dont le ministère de l’Emploi et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Des cyberattaques d’une ampleur inédite ont exposé des informations critiques.
«Ce mépris des exigences de la Constitution et de la loi 09-08 relative à la protection des données personnelles soulève de nombreuses questions» a martelé l’association.
Transparency Maroc a également dénoncé l’attitude des institutions concernées, qui ont choisi de réagir via la menace plutôt que la transparence. «Au lieu de rassurer les citoyens, elles ont intimidé les assurés et les entreprises», s’est indignée Transparency Maroc.
L’association a demandé la prise d’une série de mesures urgentes, dont l’information du public sur la stratégie nationale de cybersécurité, la révélation des conflits d’intérêts dans l’attribution de prestations informatiques, et la publication des résultats de l’appel d’offres n°15/2021 relatif à la CNSS. Elle a aussi appelé à l’ouverture d’une enquête judiciaire et à la création d’une commission parlementaire pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Transparency Maroc a, en outre, dénoncé la gestion opaque des subventions concernant l’importation de bovins et d’ovins, allouées pour réduire les prix de la viande avant l’Aïd. Malgré une enveloppe budgétaire de 13,3 milliards de dirhams, les prix à la vente n’ont pas baissé.
L’association a exigé une transparence totale quant aux critères d’octroi des subventions, à l’identité des bénéficiaires et aux mesures envisagées pour récupérer lesdites subventions tout en exprimant son étonnement du refus des partis majoritaires de créer une commission d’enquête, un outil pourtant essentiel pour garantir la responsabilité publique.
Elle a aussi exprimé son inquiétude quant aux démolitions de logements dans plusieurs villes marocaines, notamment à Casablanca et Rabat, en pleine année scolaire.
Des citoyens ont été relogés dans des zones éloignées sans prendre en considération leurs conditions sociales, a déploré Transparency Maroc, qui évoque des «intimidations» et des «pressions illégales» exercées sur les habitants, notamment à Douar El Asker et dans le quartier de l’Océan.
Face à cette situation, Transparency Maroc a appelé le gouvernement à «publier les résultats des enquêtes sur ces importantes affaires en toute transparence dans l’intérêt de toutes les parties concernées».
H.T
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