Dans son allocution d’ouverture, M. Mouline a souligné que la politique africaine du Royaume repose sur « le renforcement de partenariats mutuellement profitables avec les pays africains ainsi que sur l’implication assidue du Maroc en faveur des causes du continent ».
Dans ce sens, il a mis l’accent sur les initiatives lancées par le Royaume au bénéfice des États africains, citant l’Initiative Royale de l’Afrique Atlantique.
« Annoncée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’Initiative Royale de l’Afrique Atlantique, devenue le processus africain des États atlantiques, est une nouvelle pierre angulaire en matière de renforcement de l’intégration africaine », a-t-il relevé.
Et d’ajouter que ladite Initiative vise à faire de la façade atlantique africaine « un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international », avec des retombées favorables non seulement sur les pays africains atlantiques ou ceux du Sahel, mais aussi sur l’ensemble du continent, rappelant que le Sahara marocain dispose de tous les atouts pour s’ériger en hub stratégique au bénéfice de l’Afrique.
Par ailleurs, M. Mouline a mis l’accent sur le rôle fondamental des think tanks dans l’éclairage de la décision publique, à la faveur de la mobilisation d’une expertise pointue, nourrie par la réflexion stratégique, l’analyse prospective et la confrontation d’idées, à travers lesquelles « ils offrent aux décideurs publics et privés des grilles de lecture permettant de cerner des enjeux complexes ».
De son côté, le directeur général de l’Institut nigérian des affaires internationales, Eghosa Osaghae, a fait savoir que cette rencontre revêt une grande importance d’autant plus qu’elle permet de réunir les think tanks africains, dans l’optique de mutualiser les expertises et de consolider les capacités d’anticipation stratégique du continent.
L’objectif étant, a-t-il dit, d’atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 pour une Afrique prospère et stable, sans conflit, sans guerre et sans pauvreté, capable de tirer profit de ses ressources stratégiques en faveur de son propre développement et progrès.
Pour sa part, le directeur de l’Institut des relations internationales du Cameroun, Daniel Urbain Ndongo, a mis l’accent sur l’apport des think tanks africains au domaine des politiques publiques, notant que leur contribution est de nature à aider les gouvernements africains à bien coordonner toutes les politiques en vue d’une croissance économique plus robuste.
Par ailleurs, il a évoqué certains des défis auxquels sont confrontés les think tanks africains, notamment ceux liés à la coordination, à l’autonomisation financière et à l’objectivité.
A cet égard, M. Urbain Ndongo a fait observer que l’action d’un think tank doit absolument se baser sur des études et des faits palpables, loin de toute influence extérieure.
Organisée les 5 et 6 mai à Rabat à l’initiative de l’IRES, sous le signe « Afrique en mutation : le pouvoir des think tanks africains dans l’analyse, l’anticipation et l’adaptation », cette rencontre constitue une opportunité majeure pour renforcer les convergences intellectuelles africaines, poser les fondements d’une vision commune du développement et encourager une gouvernance continentale fondée sur la responsabilité partagée, la coopération Sud-Sud et l’appropriation collective des leviers de transformation.
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