La cérémonie d’ouverture de cet événement de trois jours s’est déroulée en présence du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, du premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, du procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Hicham Balaoui, du wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Younes Tazi, et du président de l’Association des barreaux du Maroc, Houssein Zayani, ainsi que des bâtonniers des Ordres des avocats et de plusieurs invités étrangers.
Ce Congrès abordera plusieurs questions liées à l’exercice de la profession d’avocat au Maroc, ainsi que les défis professionnels et législatifs liés à la réforme de la justice, le rôle de la défense dans la protection des droits et des libertés et la préservation de l’indépendance et de la dignité de la profession.
S’exprimant à cette occasion, M. Zayani a souligné que ce Congrès constitue une occasion pour consacrer l’ouverture de l’association aux autres composantes du système judiciaire, dans le cadre d’un dialogue institutionnel sérieux et responsable, en vue de renforcer la coopération et l’interaction fructueuse entre les différentes parties prenantes.
M. Zayani a, à cet égard, mis en avant le « climat positif » qui marque les relations de l’association avec ses partenaires institutionnels, affirmant que ce Congrès est « une réelle opportunité pour renforcer la confiance mutuelle et déterminer une vision d’action commune, de manière à servir la justice dans sa globalité et à renforcer la position de la justice au cœur de la dynamique de réforme et du projet de l’Etat de droit ».
Pour sa part, le ministre a mis l’accent sur les défis majeurs auxquels est confrontée la profession d’avocat, soulignant l’importance accordée par l’Association et les barreaux des Ordres des avocats à la loi réglementant la profession.
M. Ouahbi a affirmé que « la réforme de la justice au Maroc ne peut se faire qu’en se basant sur la révision de la réforme de la profession d’avocat, en élargissant son champ de compétence et en renforçant son immunité », estimant que « les conditions d’un procès équitable ne seront réunies que si l’accusé est protégé et bénéficie de toutes les conditions garantissant ses droits et ceux des autres citoyens ».
De son côté, M. Abdennabaoui a indiqué que le thème du congrès « n’est pas un simple slogan, mais incarne une véritable déclaration d’une conscience collective quant au rôle fondamental que joue la profession d’avocat dans l’instauration de la justice, ainsi qu’une affirmation claire de l’importance de la défense dans la réalisation de l’efficacité judiciaire », soulignant qu’il témoigne aussi de la place centrale qu’occupe la profession d’avocat au sein du système judiciaire.
Il a relevé que la justice « n’est pas seulement un concept juridique, mais constitue, avant tout, une valeur humaine qui s’incarne dans le quotidien des citoyens, leur apportant sécurité et sérénité ».
Dans ce système, a-t-il enchaîné, l’avocat n’est pas un acteur technique dans une procédure judiciaire, mais incarne la voix de la conscience juridique et le porte-étendard des droits humains, poursuivant que « la profession d’avocat insuffle la vie au texte juridique, en interagissant avec les spécificités de chaque affaire, pour la porter à la conviction et à la conscience du juge, afin de parvenir à des décisions de justice qui répondent concrètement aux enjeux et conflits sociaux ».
Quant à M. Balaoui, il a mis en avant le rôle essentiel de la profession d’avocat en tant que partenaire stratégique dans le système judiciaire, faisant savoir que ce congrès représente « un moment phare pour débattre des différentes questions liées à la profession, identifier les défis à relever, et mettre en lumière le rôle primordial de la défense dans la protection des droits et libertés, ainsi que dans la sauvegarde de l’indépendance de la profession ».
« La profession d’avocat constitue l’une des deux ailes de la justice, aux côtés de la magistrature, avec lesquelles la justice peut s’élever vers les plus hauts standards de défense et les formes les plus abouties d’un procès équitable », a-t-il dit, ajoutant: « Nous partageons les mêmes valeurs, portons le même message et incarnons les mêmes idéaux, unis dans notre engagement en faveur d’une justice exemplaire ».
Dans cette même veine, le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Tanger, Anouar Bellouki, a précisé que ce congrès abordera, à travers des débats et des présentations scientifiques, les enjeux actuels auxquels fait face la profession, soulignant que cet événement vise à déboucher sur des recommandations à la hauteur des attentes des avocats.
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