Ismaël Al Alaoui appelle au lancement d’un débat national global autour de la problématique de l’emploi
A cet égard, le conseiller parlementaire ittihadi a rappelé que cet accord a été conclu et ratifié au cœur d’une conjoncture sociale fort critique, marquée particulièrement par l’élévation des revendications sociales réclamant l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.
Par ailleurs, selon le président du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des conseillers, cela avait constitué une grande lueur d’espoir dans les milieux des différentes catégories sociales du salariat tous niveaux et compétences confondus.
Toutefois, a-t-il déploré, le retard enregistré en matière d’observation des délais convenus pour la mise en œuvre des dispositions dudit accord, en particulier l’augmentation générale des salaires, la normalisation et la généralisation du SMIG et la régularisation de situations professionnelles complexes ; tout cela n’a fait que grandement frustrer les aspirations par ailleurs socialement objectives d’un grand nombre de catégories sociales.
Le conseiller parlementaire uspéiste, Youssef Aïdi, a ajouté que le gouvernement, en dépit de ses engagements, ne s’est point acquitté de ses promesses au moment opportun, ce qui a lourdement impacté la confiance des partenaires sociaux de même qu’un marasme grandissant a affecté plusieurs secteurs socioéconomiques vitaux, à l’ombre en toute évidence de la détérioration du pouvoir d’achat et la prolifération de la cherté de vie dans les milieux des petites et moyennes catégories sociales.
Le président du Groupe socialiste-Opposition ittihadie a, dans cette même veine, souligné que le réel engagement à l’application des suites convenues dans le dialogue social ne peut être mesuré à l’aune de slogans ou de discours rassurant les concernés mais plutôt de la clarté des agendas et de la fermeté de l’exécution, avertissant d’autre part que les retards à répétition mettent en péril la constance des rapports avec les centrales syndicales et impactent négativement la paix sociale.
Et de conclure en appelant l’Exécutif à présenter un bilan précis quant aux délais impartis et aux données statistiques se rapportant à l’application des dispositions de l’accord d’avril tout en indiquant clairement les délais des dispositions en suspens, pour préserver par là la crédibilité de l’action gouvernementale et consolider davantage la culture du dialogue sérieux et responsable.
D’autre part, lors de cette même séance d’interpellation parlementaire, le conseiller Ismaël Al Alaoui, membre du groupe d’opposition ittihadi, a, avec une grande virulence, critiqué les différentes politiques gouvernementales relatives particulièrement à l’emploi.
Pour le conseiller parlementaire ittihadi, le chômage au Maroc constitue, en tout état de cause, un véritable « drame social » affectant gravement la paix sociétale et assombrissant la confiance des jeunes en les institutions du pays.
Là-dessus, le conseiller parlementaire Al Alaoui a indiqué que son interrogation intervient dans le contexte de l‘approfondissement du débat autour de l’une des grandes préoccupations des citoyens marocains, tout en affirmant que la situation actuelle du marché de l’emploi est une véritable source d’inquiétude d’autant que le taux de chômage avoisine les proportions inquiétantes de 13,7% d’après les données actées par le Haut-Commissariat au plan (…)
Le parlementaire usfpéiste n’a pas manqué, par ailleurs, de déplorer « la fragilité des programmes gouvernementaux », tels que « Awrach » et « Força » à titre d’exemples, relevant que ces derniers manquent atrocement d’outils de suivi et d’évaluation tout en ajoutant que ces initiatives, bien que s’appuyant « sur de bonnes volontés », se révèlent foncièrement dénuées de toute résilience face aux défis financiers et administratifs.
A ce propos Al Alaoui s’est interrogé sur la finalité de projets temporaires ne suscitant aucune réelle dynamique d’emploi, appelant, à cet effet, à l’adoption de profondes réformes structurelles à même de stimuler un climat propice et intégré d’investissements en mesure de rattacher la formation professionnelle au marché de l’emploi et minimiser le fossé séparant les issues de l’enseignement des exigences des entreprises.
Et de rappeler que le véritable traitement de la problématique du chômage ne peut se manifester par le biais de « politiques d’absolution » se rapportant à un cachet social fort limité mais nécessite la conception d’une vision économique nationale intégrée et équitable sur le plan spatial, mettant l’emploi adéquat au centre du nouveau modèle de développement.
Enfin, le conseiller parlementaire, membre du Groupe socialiste-Opposition ittihadie Ismaël Al Alaoui a appelé, en conclusion, au lancement d’un débat national global autour de la problématique de l’emploi avec la participation des différents acteurs politiques, économiques et sociaux dans l’objectif ultime de transcender « la gestion de la crise» vers « la construction de l’espoir ».
Rachid Meftah
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