Les habitants de la grande métropole, selon le dernier recensement du Haut-Commissariat au plan (HCP), semblent ainsi livrés aux caprices et aux humeurs de certains chauffeurs qui leur font voir (littéralement) rouge.
Ces derniers sont persuadés de pouvoir tout se permettre, au grand dam des usagers qui continuent de payer le prix d’une insolence qui n’a d’égal que le silence assourdissant des autorités locales et institutions chargées de les rappeler à l’ordre.
Des taxis qui n’en font qu’à leur tête
A moins de 7 mois de la Coupe d’Afrique des nations 2025 (prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026), qui devrait drainer un afflux important de visiteurs du continent et d’ailleurs, donc d’usagers potentiels, la question des transports urbains demeure préoccupante dans la capitale économique.
Malgré la mise en service de nouvelles lignes de tram desservant plusieurs quartiers de la ville et la présence accrue des grands taxis, les plaintes contre les petits taxis dont le nombre avoisine les 9000 continuent d’augmenter parmi les usagers.
En plus des embouteillages qui encombrent la circulation aux heures de pointe et des difficultés à se trouver une place dans un bus ou un grand taxi, les Casablancais doivent encore supporter les sautes d’humeur et les exigences parfois extravagantes de certains chauffeurs qui se croient tout permis.
Des chauffeurs qui semblent suivre leur propre code
En effet, ils sont de plus en plus nombreux à refuser certaines courses et directions, à limiter le nombre de passagers à 2 voire à 1, à ignorer les taximètres pour imposer des tarifs souvent élevés, à rallonger le trajet en espérant gagner quelques centimes…
Tout au long de la journée, surtout à l’approche et pendant les heures de pointe, les taxis rouges prennent un malin plaisir à narguer les usagers contraints de les supplier de les prendre ou de leur ajouter 5 voire 10 DH de plus du montant du compteur espérant ainsi être conduits jusqu’à leur destination.
Autre pratique certes connue des Casablancais mais souvent agaçante à certaines heures de la journée, c’est de voir ces taxis stationnant durant de longues heures aux abords des gares (ferroviaires et routières), hôtels, restaurants et autres lieux attendant des clients auxquels ils imposent des tarifs souvent exorbitants ; pendant que des dizaines d’usagers triment à trouver un taxi à quelques mètres de là.
Comble de l’ironie, de plus en plus de chauffeurs se plaignent de la concurrence qu’ils jugent « déloyale » des applications de commande de véhicules avec chauffeur (CVC) comme Yango et Driver. Ils ne se rendent même pas compte que ce sont eux qui poussent les usagers vers ces deniers par leur comportement.
Alain Bouithy
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