S’exprimant lors d’un meeting à l’occasion du 56ème anniversaire de la récupération de Sidi Ifni, M. El Ktiri a ajouté que cet événement est l’occasion de se remémorer les épopées héroïques des fils de Sidi Ifni, lesquelles remontent, selon les historiens, au milieu du XIXe siècle, suite à la guerre de Tétouan et à la signature, en 1860, du traité inique de « Wad Rass « , imposé au Maroc à l’époque.
Les Espagnols ont alors tenté d’exploiter ses clauses, voire d’en dénaturer le sens, pour s’établir sur la façade atlantique du Sahara marocain, mais toutes leurs tentatives ont échoué, a-t-il expliqué, précisant que le contrôle espagnol de la région n’a été imposé que par la force, dans un contexte d’agression des forces coloniales contre le Maroc au début du XXe siècle.
Il a poursuivi que les forces militaires espagnoles » n’ont pas hésité à adopter un plan colonial perfide visant à détacher cette partie de la patrie pour l’annexer à l’Etat espagnol, afin de contrôler la voie commerciale mondiale passant au large des côtes marocaines », précisant qu’après une résistance acharnée aux forces coloniales espagnoles au début du XXe siècle, les Aït Baamrane ont déposé les armes pour ménager les vies et les biens, dans le cadre d’un accord signé entre les deux parties le 6 avril 1934, ce qui a consolidé le fait accompli de la présence espagnole dans la région.
Cependant, les Aït Baâmrane sont restés fidèles à leur patrie et à leur Roi, considérant la déposition des armes non comme une reddition mais comme une mesure tactique dans l’attente du moment opportun, a relevé le Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération.
Ils l’ont exprimé, en paroles et en actes, après l’acte odieux de l’exil forcé de Feu le Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef, en ornant les maisons et véhicules de drapeaux et symboles nationaux, affirmant ainsi leur rejet catégorique de la mesure injuste prise par les autorités coloniales françaises, le 20 août 1953.
Outre son engagement aux côtés des autres provinces du Sud du Royaume, dans l’épopée de la Révolution du Roi et du Peuple, cette région a joué un rôle pionnier dans la lutte pour la libération, a-t-il noté.
Les régions de Sidi Ifni et des Aït Baamrane ont constitué des bastions pour la formation et l’encadrement des hommes de la résistance et de la libération, assurés par des héros et des figures emblématiques qui ont voué leur vie à la patrie, à sa liberté, sa souveraineté, et à la défense de son unité et de la dignité de son peuple, a-t-il encore dit.
Il s’est également arrêté sur le soulèvement du 23 novembre 1957 contre la présence coloniale espagnole, au cours duquel les tribus des Aït Baamrane ont livré de rudes combats dans la région, remportant avec leurs frères venus d’autres régions du Royaume des victoires éclatantes qui ont permis au Maroc de récupérer la province de Tarfaya en 1958, puis la ville de Sidi Ifni le 30 juin 1969.
Il a souligné que la récupération des villes de Tarfaya et de Sidi Ifni a été la première étape du processus de libération et d’unité territoriale, qui a fait de la récupération des provinces du sud occupées une priorité absolue, ajoutant que 56 ans après la récupération de la ville de Sidi Ifni, le Maroc poursuit son processus de consolidation de développement global, durable et inclusif dans ses provinces du Sud, pour en ériger en modèle de la régionalisation avancée, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI.
Par la même occasion, le gouverneur de la province de Sidi Ifni, Mohamed Darham, a indiqué que l’anniversaire de la récupération de la ville de Sidi Ifni est l’occasion de se remémorer une épopée héroïque dans la lutte du peuple marocain pour la défense de son intégrité territoriale, estimant que cet événement constitue une étape historique lumineuse au cours de laquelle les fils des tribus des Aït Baamrane ont réaffirmé leur attachement indéfectible aux constantes nationales.
Plusieurs participants ont, de leur côté, indiqué que cet anniversaire reflète la détermination des fils de cette région à défendre l’unité territoriale du Royaume, ses valeurs sacrées et ses constantes nationales.
A l’issue de ce meeting, plusieurs anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération de la province ont été honorés, en reconnaissance de leurs sacrifices pour la libération du Royaume.
Des aides financières d’un montant global de 100.000 dirhams ont également été accordées à un certain nombre d’anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération ainsi qu’à des veuves d’anciens résistants.
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