Hulk Hogan, le géant blond du catch

Hulk Hogan, le géant blond du catch
Anwarpress FR samedi 26 juillet 2025 - 10:00
Il incarnait la force, le succès, le triomphe de l’Amérique des années 80: le catcheur Hulk Holgan s’est éteint jeudi à l’âge de 71 en laissant derrière lui des millions de fans en deuil et nombre aussi de scandales.

Fils d’un ouvrier du bâtiment et d’une professeure de danse, né en août 1953 en Géorgie (sud-est), Terry Gene Bollea en impose dès sa jeunesse par son physique (2,05 mètres) qu’il sculpte dans les années 70.

Sa notoriété est à son comble. Plus qu’un catcheur, Hogan est une icône de la culture pop américaine. Les produits dérivés se multiplient avec des figurines en plastique à son effigie, les appels fusent de Hollywood et les personnalités comme Donald Trump s’affichent en sa présence.

Fin vingtaine, avec sa silhouette d’Apollon surdimensionnée, il s’entraîne avec le catcheur japonais Hiro Matsuda et commence à combattre masqué sous le nom de « Super destroyer ».

Puis, il retire son masque. Ses cheveux blonds soleil vissés sur un corps bronzé, couvert d’un seul slip jaune, deviennent la marque de fabrique de celui qui empruntera le nom de « Hulk Hogan ». Un nom connu de tout Américain.
Au début des années 80, le promoteur Vince McMahon cherche à créer un championnat unifié aux Etats-Unis, où chaque fédération régionale organisait alors ses événements.

McMahon a besoin d’une vedette. Ce sera Hogan. Dans les années Reagan, où les Etats-Unis ont le sentiment de triompher de l’URSS mais restent marqués par la crise des otages américains en Iran, il incarne dans le théâtre du ring la force de l’Amérique face à ses ennemis, comme les méchants Nikolaï Volkoff ou Iron Sheik.
Mais son plus grand rival dans l’arène, avec qui il restera ami, sera à cette époque français: « André The Giant », un colosse de 2,24 m et 240 kilos.

En 1987, lors de WrestleMania III, l’un des plus grands événements de l’histoire du catch américain, devant des dizaines de milliers de fans grisés, Hogan parvient à soulever le géant André pour le projeter dans le ring.

Sa notoriété est à son comble. Plus qu’un catcheur, Hogan est une icône de la culture pop américaine. Les produits dérivés se multiplient avec des figurines en plastique à son effigie, les appels fusent de Hollywood et les personnalités comme Donald Trump s’affichent en sa présence.

Mais en 1991, le catch américain est terrassé par un scandale des stéroïdes qui entache son image auprès des familles. Hogan se rend sur un plateau de télévision pour y dire: « je ne consomme pas de stéroïdes ».

Le plaidoyer convainc peu. Hogan prend une pause de deux ans avant de revenir dans l’arène. A 40 ans, il joue alors le rôle du doyen, puis celui du « méchant », avant de se retirer au début des années 2000 tout en participant à des événements ponctuels.

C’est l’époque de l’émergence des téléréalités. Et Hogan y saute à pieds joints. Sa série « Hogan knows best » suit le quotidien de sa famille, avant d’être retirée des ondes à la suite d’une série de scandales (délit de fuite de son fils Nick après un accident de voiture, adultère, etc.).

La marque Hogan commence à s’étioler. En 2015, de vieux enregistrements de Hogan refont surface dans les médias. Il s’y dit raciste et homophobe. Malgré ses excuses, Mattel stoppe la production de ses figurines. Un restaurant qui portait son nom change de dénomination.

Malgré ces coups, le nom Hogan porte toujours, notamment au sein du mouvement Maga (Make American Great Again) de Donald Trump. L’an dernier il défend au Madison Square Garden de New York, son ami Trump qui reprend alors son combat pour la Maison Blanche.
« Avec notre leader, mon héros, ce gladiateur, nous allons remettre l’Amérique sur pieds, un Américain à la fois », avait-il lancé en pointant un Donald Trump extatique.

Comme Hulk Hogan, Donald Trump « priorise ses fans », note dans une publication académique l’universitaire Sharon Mazer, spécialisée dans le théâtre et le catch. Comme Hogan dans le ring, il suffit à Trump « de pointer du doigt son dernier ennemi, de l’insulter (…) et les supporters tourneront leur amertume vers lui », écrit-elle en citant notamment Roland Barthes.

Hulk Hogan n’a peut-être jamais lu l’intellectuel français, mais aurait pu sans doute se revendiquer de ses « Mythologies » où les catcheurs sont présentés comme des tragédiens populaires. « Il y a des gens qui croient que le catch est un sport ignoble. Le catch n’est pas un sport, c’est un spectacle, et il n’est pas plus ignoble d’assister à une représentation catchée de la Douleur qu’aux souffrances d’Arnolphe ou d’Andromaque ».


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