Tanger à l'heure du « House of Beautiful Business Festival »

Une ambiance festive et enchanteresse régnait jeudi au Palais Moulay Hafid à Tanger à l’ouverture du « House of Beautiful Business Festival », qui, cette année, fait sa première escale en terre africaine.

Les festivaliers venus d’ici, d’ailleurs et parfois de très loin ont échangé en ce premier jour du festival, placé sous le thème « Between the Two of Us » (Entre nous deux), autour de ce qui les réunit et les anime pour construire un avenir meilleur et une économie prospère qui honore la vie.

Le choix de Tanger n’est pas fortuit, mais vient consacrer le rôle de la ville du Détroit en tant que trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, ont expliqué les organisateurs lors d’un échange avec les participants à ce rendez-vous annuel incontournable, qui rassemble experts, universitaires, innovateurs, artistes et militants d’horizons divers.

Riche d’une histoire de tolérance et de vivre-ensemble, Tanger est également une invitation à aller vers l’autre, le connaître, le respecter et l’aimer, ont-ils dit, appelant les participants à profiter de l’ensemble des activités qui figurent au programme du festival pour échanger aussi bien autour de ce qui les réunit que ce qui les sépare.

Quatre jours durant, les festivaliers exploreront « les dualités qui façonnent le monde de la polycrise d’aujourd’hui: l’intelligence artificielle et l’agence humaine », « la croissance et la décroissance », « le capitalisme et le bien-être », « les algorithmes et la justice sociale », « la réalité étendue et la conscience élargie », « les pratiques extractives versus les pratiques régénératrices », « le Sud global et le Nord global ».

Pour cette édition 2024, le House of Beautiful Business Festival met en vedette 65 des penseurs et acteurs les plus audacieux et originaux de l’époque, en l’occurrence Priya Parker, experte mondiale de premier plan sur les rassemblements, Gaya Herrington, économiste renommée du bien-être, John Fullerton, économiste régénératif, Elise Buckle, éco-féministe spécialisée dans le climat, Bayo Akomolafe, philosophe post-humaniste, Amy Elizabeth Fox, coach de dirigeants, Matt Klein, anthropologue numérique au cœur de l’étrangeté contemporaine, Bel Trew, correspondante de guerre, ainsi que Sharon Dolev et Emad Kiyaei, un duo d’activistes se battant pour le désarmement.

Parmi les intervenants figurent également Ron Ivey, expert de la notion d’épanouissement humain, Rokhaya Diallo, voix qui milite pour la justice raciale, Anand Giridharadas, analyste politique, Mathieu Lefevre, leader anti-polarisation, Niels Van Quaquebeke, universitaire en affaires, Wakanyi Hoffman, universitaire et Pelonomi Moiloa, entrepreneuse technologique.

Fondée en 2017, House of Beautiful Business est un think tank et réseau mondial de l’économie centré sur la vie. Passée d’un événement éphémère à une plateforme comprenant des expériences d’apprentissage et de développement, un festival annuel, des événements locaux et plus de 30.000 membres de la communauté dans le monde entier, sa mission est de créer un nouveau type d’entreprise plus axé sur le sens, inclusif et durable.


Bouillon de culture
Conférence
 
L’Institut Cervantès de Tanger organise, le 9 mai, une conférence sous le thème « Entre espagnol et arabe: traduction du récit en Samir ».
Lors de cette rencontre, l’écrivaine Rosa Amor del Olmo, auteure et éditrice de Samir, et Driss Ouldelhaj, son traducteur, partageront l’objectif d’explorer le processus de traduction de l’œuvre et sa contribution à la compréhension mutuelle entre les deux cultures et les éléments culturels qui se reflètent et s’enrichissent mutuellement.
Cet échange révélera l’équilibre délicat entre rester fidèle au texte original et l’adapter de manière appropriée au public cible.
L’événement comprendra une performance A cappella en arabe d’Enrique Amor.
 
Film
 
La projection du film « Mono » de Ayoub Layoussifi et Khalid Mouna aura lieu le 28 juin à l’Institut français de Tétouan.
Mono incarne le besoin de consommer, tout autant que le syndrome de manque. En mettant le doigt sur l’articulation entre drogue et lien social, souffrance et rupture, ce documentaire explore une réalité profonde au sein d’une société marocaine en pleine mutation.

Atelier
 
Le Centre culturel Iklyle de Tétouan a abrité, récemment, un atelier de théâtre pour enfants.
Cet atelier, encadré par le professeur de théâtre, Rachid Ben Zerrouk, a permis de fournir un environnement soutenant pour les enfants afin d’explorer leur créativité et leur expression théâtrale, en développant leur confiance en eux et l’expression émotionnelle, ainsi que leur compréhension de la structure narrative et des personnages.